Bruno Le Roux va passer son été à "convaincre les députés" de voter pour la validation du paquet européen. C'est en tout cas ce qu'explique le président du groupe PS à l'Assemblée sur France Inter ce 1er août lorsqu'on lui fait remarquer que tous les socialistes n'y sont pas favorables.
Ce texte européen, qui regroupe plusieurs réformes comme l'instauration d'une règle d'or budgétaire ou une taxe sur les transactions financières, ne fait pas l'unanimité à gauche, à l'aile gauche du PS et chez leurs alliés.
L'aile gauche du PS et le Front de gauche réticents
Sur France Inter
J'ai bon espoir [qu'ils votent tous en sa faveur]. Et moi je passerai tout le temps qu’il faudra en août et en septembre pour convaincre que le traité européen, le pacte de croissance, les outils de stabilité, la taxe sur les transactions financières permettent d'envisager différemment [le traité]."
Invité de France Inter ce 1er août, Bruno Le Roux a assuré qu'il prendrait le temps qu'il faut pour convaincre tous ses camarades socialistes de voter en faveur du paquet européen. Ce texte est pour le moment entre les mains du Conseil Constitutionnel. Il doit dire si une réforme de la Constitution est nécessaire pour le ratifier. Si l'instance donne son feu vert, le Parlement pourrait s'en saisir dès la nouvelle session parlementaire.
Il reste donc deux mois au président du groupe PS à l'Assemblée pour jouer le VRP du traité européen. Conçu essentiellement par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, il prône la rigueur budgétaire et prévoit un contrôle drastique des finances publiques, notamment via l'inscription de la "règle d'or", ce qui déplait à la gauche de la gauche.
Depuis son élection, François Hollande a renégocié le traité à Bruxelles, le 29 juin, et a obtenu qu'un "pacte de croissance" complète le texte. Bruno Le Roux met en avant ce changement pour convaincre les réticents : le traité européen n'est plus celui de "Merkozy".
Les positions d’hier ne doivent pas être des positions fermées aujourd’hui, pour ceux qui ont toujours eu une appréhension sur la conduite des affaires européennes.
A la fin du sommet de Bruxelles, François Hollande avait annoncé qu'il passerait par le Parlement" pour toutes les décisions concernant l'Europe, le pacte de croissance, la supervision bancaire si c'est nécessaire, les transactions financières et le pacte budgétaire."
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