Paris 2014 : Anne Hidalgo accuse Nathalie Kosciusko-Morizet de vouloir "changer la règle du jeu" à la dernière minute

Publié à 07h55, le 10 juin 2013 , Modifié à 08h05, le 10 juin 2013

Paris 2014 : Anne Hidalgo accuse Nathalie Kosciusko-Morizet de vouloir "changer la règle du jeu" à la dernière minute
(Maxppp)

"De quoi a-t-elle peur ?". Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris pour 2014, revient ce 10 juin dans Le Parisien sur la proposition portée, entre autres, par son adversaire Nathalie Kosciusko-Morizet d'élire le maire de Paris au suffrage universel direct. Pure "tactique" pour la socialiste qui accuse :

Elle voudrait changer le mode d'élection du maire de Paris quelques mois avant l'élection. De quoi a-t-elle peur ?

Ce n'est pas parce qu'elle peine à se trouver un point de chute dans un arrondissement qu'elle doit aussi tenter de changer la règle du jeu.

Les députés UMP parisiens comme Bernard Debré, François Fillon, Claude Goasguen, Philippe Lellouche et Nathalie Kosciusko-Morizet ont en effet déposé le 7 juin une proposition de loi visant à réformer le mode de scrutin pour la mairie de Paris, arguant que "les électeurs parisiens sont, avec ceux de Lyon et de Marseille, les seuls à élire leur maire par un système particulier de grands électeurs".

A l'heure actuelle, ce sont les 163 conseillers municipaux, choisis quelques jours plus tôt par les électeurs via un scrutin de liste et répartis en fonction de la taille de l'arrondissement, qui doivent élire l'un d'eux comme maire de Paris. L'UMP proposent de ne plus passer par ces conseillers municipaux.

La raison est simple. Si on se réfère à ce qu'il s'est passé en 2001, la droite était majoritaire en nombre de voix ... mais pas en conseillers municipaux. La gauche avait remporté les plus gros arrondissements. Bertrand Delanoë l'avait donc emporté.

NKM a donc plaidé pour cette réforme du mode de scrutin dans Le Parisien du 8 juin:

Cela permettra, notamment, d'éviter de se retrouver avec un maire qui peut être désigné par des maires d'arrondissements, sans être majoritaire en voix sur l'ensemble de Paris

Anne Hidalgo estime quant à elle que cette proposition "reviendrait à transformer les maires d'arrondissement en collaborateurs du maire de Paris".

Ce désaccord se déroule alors qu'une autre modification du paysage politique parisien est en cours. Le ministre de l'Intérieur souhaite en effet changer la répartition du nombre de conseillers de Paris par arrondissements, qui n'a pa bougé depuis 1975.

La proposition de Manuel Valls a cependant été retoquée par le Conseil constitutionnel, saisi par l'UMP. Les sages ont estimé que "cette règle conduirait, dans les 1er, 2e et 4e arrondissements, à ce que le rapport du nombre des conseillers à la population s'écarte de la moyenne". "Tripatouillage de la loi électorale", avait alors commenté NKM.

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