L'opération est "inacceptable" mais Jean Tiberi a décidé de "faire encore preuve de patience". Ce 8 octobre, Florence Berthout a annoncé sa candidature dans le 5e arrondissement, fief des Tiberi, avec le soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet. Une mise en lumière qui semble mettre fin aux chances de Dominique Tiberi, fils du maire actuel, d'être désigné tête de liste dans le 5e.
Contacté par le Lab ce mardi matin après la parution de cette interview, Jean Tiberi dit vouloir garder son "calme" et croire encore en sa capacité de faire changer d'avis NKM. Il refuse d'agiter pour le moment la menace d'une dissidence :
C'est une opération inacceptable mais je ferai encore preuve de patience. J'espère que la décision définitive ne sera pas celle-ci et que le bon sens l'emportera.
Il explique que Nathalie Kosciusko-Morizet l'a contacté la veille au soir au sujet de cette interview. Elle a également voulu le prévenir d'un déplacement commun dans Paris ce mardi, avec Florence Berthout, actuelle première adjointe au maire du 1er arrondissement et coordinatrice de son programme.
Il dit l'avoir sentie "ambiguë" et lui avoir rappelé à quel point ce "parachutage"était une "folie" pour le 5e arrondissement, uniquement gagnable par un Tiberi à ses yeux :
Je lui ai dit qu'elle avait tort à 100% mais que j'allais garder mon calme, ma sérénité. Je ne céderai pas à ces menaces, à cette intimidation.
C'est une erreur majeure pour gagner Paris, c'est une folie !
"Calme" et "sérénité" peut-être, mais Jean Tiberi dénonce tout de même une "manoeuvre médiocre" et une "absence de réflexion" de la part de Nathalie Kosciusko-Morizet.
La candidature de Florence Berthout lui semble flottante, candidate "sans l'être tout en l'étant". Il souligne que les décisions ne devaient être annoncées qu'en novembre :
Pourquoi faire ce traitement spécial au 5e ? C'est mettre en exergue le 5e de manière un peu curieuse, le fait de ne pas attendre ... C'est voué à un échec.
L'ancien maire de Paris pense que certains soutiens viendront débloquer la situation et attend celui de François Fillon"qui [lui] doit beaucoup politiquement" pour son siège de député de Paris :
Il doit s'engagement publiquement. Ça me paraitrait être la moindre des choses.