De l'avis de tous, les municipales sont encore loin. Mais toutes les écuries s'y préparent. A droite, l'hypothèse d'une candidature de Jean-Louis Borloo est dans toutes les têtes.
Du côté des fillonistes on espère encore que leur champion se lance dans la bataille. Pour Philippe Goujon, élu du XVe, "il y a une envie de Fillon à Paris". "Le mieux placé reste François Fillon", considère Jean-François Legaret, président du groupe UMP au conseil de Paris, qui n'a pas pris position pour l'élection interne à l'UMP.
Mais l'ancien Premier ministre semble réticent à se présenter devant les électeurs parisiens en 2014. "Avec la présidentielle de 2017 en ligne de mire, il n’a pas intérêt à risquer une défaite électorale en 2014", estime lundi 12 novembre Roger Karoutchi, copéiste, dans les colonnes du Figaro.
Pour Philippe Goujon, il faut une personnalité "à stature nationale, voire internationale" pour porter "la reconquête de Paris". Jean-Louis Borloo rentre dans ce profil type et n'exclut pas l'hypothèse d'une candidature dans la capitale.
A l'UMP, il devra convaincre.
Rachida Dati, maire UMP du VIIe arrondissement, a déjà expliqué que "les militants et sympathisants UMP veulent un candidat UMP" et repousse l'idée d'une candidature de l'ancien ministre.
Pour la copéiste Géraldine Poirrault-Gauvin, "le personnage est adapté à la sociologie parisienne". "Mais je ne pense pas qu'il en ait envie", glisse l'élue du XVe.
Brigitte Kuster, maire du XVIIe et autre soutien de Jean-François Copé, estime que cela pourrait être un bon choix mais fixe des conditions : "c'est une bonne idée s'il y a des listes uniques entre l'UMP et l'UDI dans tous les arrondissements".
Pour Jean-François Legaret, patron des élus UMP de Paris, "ma préférence va à François Fillon". Mais si l'ancien Premier ministre n'est pas candidat, alors il lance :
Bienvenue Borloo !
Mais pour cela, "il devra jouer le jeu de la primaire ouverte", prévient Jean-François Legaret. "Et dans ce cas, il aura toute légitimité", précise-t-il. Même son de cloche chez Philippe Goujon pour qui Jean-Louis Borloo, en second choix derrière François Fillon, ferait un bon candidat s'il passe par une élection primaire.
Pierre Charon, copéiste convaincu, est lui plus favorable à la venue de Jean-Louis Borloo :
Ca serait un bon geste pour l'UDI.
Si l'UMP n'est pas capable de présenter quelqu'un, on peut regarder vers ce parti ami.
Au centre, Jean-François Martins, élu Modem, n'est pas enthousiaste non plus aux projets parisiens de Jean-Louis Borloo. "Il n'ira pas", semble-t-il convaincu précisant tout de même que le patron de l'UDI représente la candidature "moins pire que tout ce qu'il y a de disponible à droite".