Ne comptez pas sur Seriez vous un bon expert ? et On n'demande qu'à en rire le 13 novembre. En zappant sur France 2, en lieu et place de Julien Courbet et Jérémy Michalak, vous trouverez ... François Hollande.
Entre 17h et 19h, le président de la République va en effet se livrer au traditionnel exercice de la première grande conférence de presse du quinquennat. Un exercice qui n'a rien d'exceptionnel sur le fond puisque François Hollande a l'habitude de s'exprimer devant les journalistes [lors des sommets internationaux, en off dans les trains, avions et autres transports mais aussi dans des interviews tout à fait officielles].
Sur la forme, en revanche, le moment est rare : pendant plus de deux heures, et après avoir fait une "adresse aux Français" supposée brève [une vingtaine de minutes], le chef de l'Etat va répondre aux questions des quelques 400 journalistes à l'Elysée, absolument libres, le tout en direct, retransmis par toutes les chaînes d'information en continue mais aussi par France 2.
Comme le confirme au Lab la chaîne publique, cette diffusion est tout à fait exceptionnelle et entre dans le traitement spécial des "grands évènements".
François Hollande bénéficie-t-il d'une attention particulière ? Non. Le 8 janvier 2008 dans la matinée, Nicolas Sarkozy s'était également plié à l'exercice devant 600 journalistes. France 2 avait alors bouleversé ses programmes pour le retransmettre en direct.
En revanche, les trois autres conférences de presse du président depuis l'Elysée [en décembre 2009, janvier 2011 et janvier 2012] étaient passées à la trappe. "Nous n'avons pas de dogme, précise France 2. On retient ce qui fait l'évènement." La chaine leur a donc préféré les entretiens en direct comme lors de l'émission spéciale Face à la crise en février 2009 ou les traditionnelles interviews présidentielles de TF1, France 2 et même Canal Plus, à l'image de celle de novembre 2010.
Demain, mardi 13 novembre, la prestation de François Hollande sera donc scrutée par les journalistes sur place, les internautes [via la diffusion en streaming de l'Elysée], et les téléspectateurs. Un exercice qui n'avait pas franchement réussi à Nicolas Sarkozy : on en avait surtout retenu ses "confidences" sur sa relation avec Carla Bruni et son annonce brutale de la fin de la publicité après 20h dans l'audiovisuel public.
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