NKM continue de tâter le terrain à Paris en vue d'une possible candidature en 2014. Notre éditorialiste Olivier Duhamel souligne que Nathalie Kosciuscko-Morizet voit son éventuelle candidature aux municipales monter en puissance.
Ce qui la rend crédible
Pour se présenter de façon crédible à la conquête de la mairie de Paris, il faut posséder plusieurs cartes en main. NKM semble en train de les réunir.
1. Eviter un rival plus puissant. Si François Fillon décidait d’y aller, il serait difficile de s’y opposer. Il possède la double légitimité que confèrent son statut d’ancien Premier ministre et sa popularité presque préservée. Mais Fillon ne prendra pas ce risque : perdre la bataille de Paris l’affaiblirait trop pour le combat suprême, celui de la présidentielle.
2. Disposer de solides soutiens politiques. Selon Le Monde daté du vendredi 1er février, François Fillon pourrait l’adouber. Et des élus parisiens qui comptent la soutiennent (Bernard Debré, Claude Goaguen, Pierre Lellouche…).
3. Bénéficier d’une base dans l’opinion. Le JDD du 20 janvier a publié un sondage d’intentions de vote montrant qu’elle faisait aussi bien que Fillon et nettement mieux que Rachida Dati pour concurrencer Anne Hidalgo, laquelle reste largement favorite.
4. Recueillir la bienveillance des médias. NKM est évidemment plus connue et appréciée que Pierre-Yves Bournazel, conseiller du XVIIIème arrondissement et déjà candidat. Les articles fleurissent pour souligner les avantages que son style et son positionnement lui donnent afin de conquérir des arrondissements bobo.
Ajoutons enfin qu’elle n’a pas grand-chose à perdre. Une défaite serait respectée pourvu qu’elle soit honorable. Et une victoire lui offrirait un tremplin exceptionnel.