LIDER MAXIMO - Dans le 15e arrondissement de Paris, la course électorale des municipales s'annonce animée à droite. Une élue, conseillère de Paris et secrétaire nationale de l'UMP, Géraldine Poirault-Gauvin, compare son arrondissement à la Corée du Nord.
Dans son viseur, un homme et son entourage : Philippe Goujon, maire du 15e. L'élue a déjà annoncé se présenter à la municipale de 2014, alors que tout indique que le maire sortant va se représenter lui aussi. Elle se profile comme candidate dissidente UMP, copéiste, face au maire filloniste.
Sur son blog, elle n'épargne pas le maire et compare la situation de son arrondissement à la Corée du Nord, après avoir été, assure-t-elle, empêchée de prendre la parole sur un sujet.
Géraldine Poirault-Gauvin déplore que la question de la sécurité n'ait pas été mise à l'ordre du jour d'un conseil d'arrondissement et que le maire et son entourage aient "organisé le brouhaha pour couvrir (s)a voix" :
Le maire du 15ème, en infraction avec le règlement intérieur, n'a pas jugé utile d'inscrire ce débat sur la sécurité à l'ordre du jour. Puis, en séance, ce maire et son équipe ont tout fait pour me faire taire et pour m'empêcher de relayer l'exaspération des habitants du 15ème en matière de sécurité.
On n'a pas voulu voir la main que j'ai levée pour demander la parole. Ensuite, on avait organisé le brouhaha pour couvrir ma voix alors que je tentais de m'exprimer. De telles scènes peuvent avoir lieu en Corée du Nord, pas dans le 15ème arrondissement de Paris.
La conseillère de Paris accuse ses collègues UMP de "faire le jeu du Front national" à vouloir éviter de parler de sécurité. Et de se projeter dans une situation qui ferait de Paris un nouveau Marseille :
Si nous ne voulons pas que la situation dégénère comme à Marseille, et même si la gauche est seule responsable de l'insécurité à Paris, la droite ne doit pas fermer les yeux.
Elle qualifie les élus UMP de "notables", "qui se donnaient en spectacle en méprisant les témoignages du terrain" :
C'est sûr, ces notables ne peuvent pas comprendre, car, eux, habitent les beaux quartiers du 5ème, du 8ème ou du 16ème arrondissement. Ils n'entendent pas l'appel des Périchaux, des quartiers Falguière, Dupleix, et Balard.
Un signe de plus que les cicatrices entre fillonistes et copéistes à Paris ne sont pas tout à fait soignées.