Parité : Philippe Gosselin (LR) dénonce la "dérive actuelle" où il faut qu’on "fasse dans l’exceptionnel"

Publié à 17h30, le 27 juin 2017 , Modifié à 17h30, le 27 juin 2017

Parité : Philippe Gosselin (LR) dénonce la "dérive actuelle" où il faut qu’on "fasse dans l’exceptionnel"
Philippe Gosselin. © AFP

Le prochain président de l’Assemblée nationale ne sera pas une femme. Contrairement au souhait de l'exécutif, c’est finalement François de Rugy qui prend le perchoir pour cette XVe législature, ouverte mardi 27 juin. Le quatrième personnage de l’État est donc un homme, comme les trois premiers Emmanuel Macron (Président), Édouard Philippe (Premier ministre) et Gérard Larcher (président du Sénat).

La mauvaise représentativité des femmes au postes à responsabilités laisse Philippe Gosselin impassible. Interrogé par le Lab mardi, salle des Quatre Colonnes à l’Assemblée nationale, le député LR de la Manche, proche de la Manif pour tous, évacue le sujet :

 

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Ça m’importe peu de savoir si c’est une femme ou pas une femme, je vous le dis franchement, c’est que le ou la présidente soit en capacité d’être un bon ou une bonne présidente. La présidence de l’Assemblée n’est pas sexuée, ce sont les compétences qui doivent être mises en avant.

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Cela veut-il dire qu’aucune femme n’était compétente ? Philippe Gosselin répond en dénonçant la "dérive actuelle" de la question de la parité :

 

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J’en sais rien ! C’est pas moi qui a fait le choix de toute façon. Le choix, heureusement, ne se fait pas que sur des critères de sexe. Là, ça devient un petit peu… c’est la dérive actuelle où il faut absolument que dans tel poste on ait un homme, dans tel autre on ait une femme, qu’on ait la parité, qu’on fasse dans l’exceptionnel. Moi, ce qui m’importe, c’est qu’on ait un président ou une présidente qui soit efficace, qui sache mener les débats. Si ça avait été une femme, c’était parfait. C’est un homme, c’est parfait. Ça ne pose aucun problème. Ce sont pour moi aujourd’hui de faux débats.

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Le nombre de femmes députées a substantiellement augmenté à l’issue des dernières élections législatives. Avec 223 élues, elles représentent désormais 39% des parlementaires du Palais-Bourbon, quand elles n’étaient que 155, soit 27%, dans l’hémicycle en 2012. Mais pour la parité, ce n’est pas encore ça, la moitié de la représentation nationale étant à 289.

Par ailleurs, les sept groupes sont présidés par des hommes : André Chassaigne (GDR, communistes), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), Olivier Faure (Parti socialiste et radicaux de gauche), Richard Ferrand (La République en marche), Marc Fesneau (MoDem), Franck Riester et Stéphane Demilly (LR et UDI "constructifs" ) et Christian Jacob (LR canal historique).

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