Parole d'expert : Manuel Valls théorise le "risque de désaccord" entre l'exécutif et la majorité LREM

Publié à 09h48, le 07 janvier 2018 , Modifié à 09h51, le 07 janvier 2018

Parole d'expert : Manuel Valls théorise le "risque de désaccord" entre l'exécutif et la majorité LREM
© AFP

BREF - Il est l'homme du 49.3 (qu'il a utilisé à six reprises avant de vouloir le supprimer de la Constitution), le Premier ministre qui aura affronté la "fronde", le chef d'un gouvernement socialiste qui n'avait plus l'appui d'une partie de sa majorité, la plus à gauche. Manuel Valls sait donc de quoi il parle lorsqu'il évoque les tentions entre l'exécutif et le Parlement. 

Alors bien sûr, entre Emmanuel Macron et le groupe LREM à l'Assemblée nationale, les choses sont loooooiiiin d'être aussi compliquées que ce que le député de l'Essonne a connu lors de son passage à Matignon : la majorité macroniste, à laquelle il est apparenté, est toujours loyale et soudée, à de très rares exceptions près. De temps en temps, une voix de parlementaire légèrement critique sur tel ou tel point de la politique gouvernementale se fait entendre (ou certaines nominations polémiques), mais rien de trop sérieux. Cela n'empêche pas Manuel Valls de sentir un danger potentiel.

Dans Le JDD dimanche 7 janvier, l'ancien Premier ministre analyse :

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Le point d'équilibre de la majorité est au centre gauche alors que celui de l'exécutif est au centre droit. Le risque de désaccord vient de là...

 

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Première nouvelle : toute la macronie n'est donc pas unanimement "et de droite et de gauche", comme le veut la légende, et le vieux clivage aurait encore une quelconque réalité dans le Nouveau Monde. Merci de prévenir. Deuxième *nouvelle* (mais ça on le savait déjà grâce notamment à Christian Estrosi) : le gouvernement et le Président sont plutôt de droite. 

Toutefois, la fronde est loin de pointer le bout de son nez à La République en marche. Et son délégué général Christophe Castaner (également secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement) peut être rassuré, un peu plus de six mois après le début de la nouvelle législature : s'il reconnaissait dès le mois de juin le "risque" théorique de voir quelques députés manifester des désaccords, cela n'est pas allé beaucoup plus loin que cela.

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