"Je pense que, peut-être, ça pose la question de la double-peine". Le 26 avril, Pascal Canfin a refusé d'embarquer sur un vol vers le Mali qui servait à expulser un Malien, après avoir tenté, en vain, de faire suspendre l'opération de reconduite à la frontière par Manuel Valls. Une information révélée par Le Canard enchainé et confirmée au Lab par son cabinet.
Invitée de i>TÉLÉ ce 30 avril, sa collègue écologiste du gouvernement, Cécile Duflot, a dit "partager son ressenti" et a pointé du doigt la question de la "double peine".
Le Malien expulsé venait en effet de passer huit années en prison pour "viol aggravé sur mineur", chose alors ignorée par Pascal Canfin. Mais Cécile Duflot s'interroge très brièvement ce mardi sur l'opportunité de ce type d'expulsion, lorsque la personne est déjà "punie" par la justice.
Une suggestion lancée rapidement, accompagnée d'un précautionneux "je ne connais pas le sujet". Elle déroule ainsi :
D’abord, [Pascal Canfin] a répondu lui-même que c’était une décision personnelle.
Deuxième chose, il n’était absolument pas au courant des motifs.
Troisième élément, je pense que, peut-être, ça pose la question de la double peine.
Je ne connais pas le sujet, ça ne nécessite pas beaucoup plus de commentaires sinon que, bien évidemment, je partage ce qu’a pu ressentir Pascal Canfin et ce qu’on pu ressentir de nombreux passagers qui ont été témoins de ces expulsions qui sont parfois très violentes.
Pascal Canfin a refusé de prendre le même vol, régulier, que cet expulsé malien, invoquant un "cas de conscience". [>> C'est à lire par ici]