Vous êtes gentils ... mais c'est non. Invité de RTL ce 30 avril, Bruno Le Roux, le chef de fil des députés socialistes, n'a pas dévié d'une ligne de la position du gouvernement concernant l'amnistie sociale. Il souhaite que les députés PS votent contre, point à la ligne.
Après le revirement gouvernemental sur le sujet, une poignée de députés de l'aile gauche du PS ont fait entendre leur voix, prévenant que, malgré la discipline de vote, ils se prononceraient pour la proposition de loi Front de gauche sur l'amnistie des syndicalistes lors de son passage à l'Assemblée nationale. [>> voir notre article à ce sujet par ici ]
Non seulement Bruno Le Roux ne soutient pas cette position, mais il ne la comprend pas non plus :
"L’amnistie est quelque chose qui est repoussé par les Français. Il n'y a pas de place pour la violence, surtout pour un gouvernement qui souhaite faire du dialogue social la pierre angulaire.
[Les députés] la votent, me disent-ils, car il y a quelques cas qui peuvent être concernés. On ne fait pas une loi pour quelques cas, il y a d’autres moyens.
"
Ce sujet de l'amnistie sociale divise au sein même du gouvernement. Après avoir piqué une grosse colère contre le porteur de nouvelle , Alain Vidalies, Cécile Duflot a revendiqué ses "engagements" et sa "loyauté" envers les syndicalistes qui pourraient bénéficier de cette amnistie, comme Xavier Matthieu, le leader syndical de l'usine Continental de Clairoix, qui avait saccagé la sous-préfecture de Compiègne en 2009.