Patrick Devedjian ironise sur "l’hystérie" sécuritaire des députés de droite après les attentats

Publié à 09h42, le 25 mars 2016 , Modifié à 10h07, le 25 mars 2016

Patrick Devedjian ironise sur "l’hystérie" sécuritaire des députés de droite après les attentats
© © AFP

L’HYSTÉRIE POUR TOUS – Agir contre le terrorisme. C’est le credo de la classe politique française après les attentats. Notamment chez les Républicains: depuis quelques jours, ils rivalisent de propositions pour muscler l’arsenal pénal français.

Nathalie Kosciusko-Morizet a dégainé la première. Mardi 21 mars, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, elle a demandé au Premier ministre Manuel Valls de mettre en place "une perpétuité effective et irrévocable". Bruno Le Maire a lui réclamé mercredi 23 mars sur LCP l’expulsion des étrangers fichés S et un enfermement des Français fichés S qui représentent "une menace imminente". Une proposition partagée par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, selon Le Monde du 25 mars.

Cette compétition agace certains membres du parti de droite. Le député des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian n’a que peu goûté l’ambiance de la dernière réunion des députés du groupe Les Républicains. Il ironise sur cette frénésie de propositions sécuritaires, selon des propos rapportés par Le Monde du 25 mars:

"

On frôlait l’hystérie, ce n’est surtout pas le moment d’être raisonnable.

"

Membre du mouvement d’extrême-droite Occident dans sa jeunesse, Patrick Devedjian se signale depuis quelques mois par ses positions plus modérées au sein de Les Républicains. En décembre dernier, il avait publié sur son blog un message aux faux airs de leçon de droit constitutionnel, pour déclarer la déchéance de nationalité "inefficace".

Patrick Devedjian s’opposant à la frange dure de les Républicains : comme quoi, tout est possible dans la vie.

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