Patrick Mennucci qualifie Samia Ghali "d'arabe" puis regrette une "connerie"

Publié à 12h22, le 25 octobre 2013 , Modifié à 13h12, le 25 octobre 2013

Patrick Mennucci qualifie Samia Ghali "d'arabe" puis regrette une "connerie"
(Montage via Reuters)

Incident de séance ce 25 octobre au conseil communautaire de Marseille Provence Métropole (MPM) après des propos de Patrick Mennucci qui ont indigné la droite. Comme le raconte Marsactu, le candidat socialiste désigné par le PS pour être candidat à la mairie de Marseille a qualifié son ancienne concurrente, Samia Ghali, "d'arabe".

Que s'est-il passé ? Peu avant le début de la séance ce vendredi matin, Bruno Gilles, le sénateur UMP des Bouches-du-Rhône, tance Patrick Mennucci : "plutôt que t'applaudir, je vais crier 'Samia, Samia' !". Ce à quoi le candidat répond :

Ce sera bien la première fois que tu applaudirais une Arabe ...

Ces propos sont aussitôt rapportés par le sénateur UMP dans l'hémicycle, ce qui provoque des réactions outrées de la droite. Ils décideront de quitter le conseil communautaire, de convoquer une conférence de presse et de reporter la séance.

Sur Twitter, les élus UMP s'indignent, considérant qu'il s'agit de propos racistes, comme le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin :

Ou son adjointe Laure-Agnès Caradec :

Le sénateur Bruno Gilles demande même sa démission :

Selon Marsactu toujours, Patrick Mennucci a reconnu avoir tenu de tels propos et avoir fait une erreur :

Je n'aurais pas dû qualifier Samia Ghali par ses origines. C'est une connerie que je mets sur le compte de la fatigue.

Sur Twitter, le député des Bouches-du-Rhône poursuit ses explications en indiquant que, pour lui, "le mot Arabe n'est pas péjoratif" et que la droite crée une polémique de toute pièce :

Il a également expliqué à l'AFP ne pas accepter cette accusation, tout particulièrement de la part de Bruno Gilles :  

C'est une phrase inappropriée parce qu'elle qualifie la personne de Samia Ghali selon son origine, mais elle est prononcée à l'égard d'une personne et d'un parti dont je connais les convictions xénophobes, notamment ses alliances passées avec le Front national et l'appartenance de Bruno Gilles dans sa jeunesse à l'extrême droite.

[Edit 13h10] Ajout des propos de Patrick Mennucci à l'AFP. 

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