Publié à 11h21, le 06 août 2013 , Modifié à 11h22, le 06 août 2013

Peines non exécutées : Marielle de Sarnez dénonce "l’hypocrisie" de la majorité et de l’opposition

Marielle de Sarnez, la candidate Modem à la mairie de Paris dénonce, ce mardi 6 août sur le plateau de BFM TV, la "forme d’hypocrisie" dont font preuve la majorité comme l’opposition sur la question controversée des peines en attente d’exécution :

Il y a 100.000 peines qui ne sont pas exécutées, aujourd’hui en France. Et donc il y a une forme, on va dire, d’hypocrisie de la part du pouvoir en place et de la part de l’opposition à crier. Parce que cela se passait de la même manière, hier ou avant-hier, sous Sarkozy ou sous Chirac. 

La décision du parquet de Chartres de reporter l’exécution de la peine de trois délinquants condamnés à Dreux (Eure-et-Loir), faute de place disponible en prison, avait provoqué l’indignation dans les rangs de l’UMP, et chez Christian Estrosi au premier chef qui parle d’un "véritable scandale".

Côté gouvernement, la ministre de la Justice Christiane Taubira a estimé, lundi 5 août dans le journal de 20 heures de France 2, que "les magistrats ont appliqué la loi", celle de 2009 sous la présidence Sarkozy, qui "dit très clairement que jusqu'à deux ans d'incarcération, [...] il faut envisager l'aménagement des peines". Et de critiquer : "ce qui est plus grave,  […] c’est que [la droite] poursuive sa politique et ses propos de défiance à l'égard de magistrats qui font leur travail, qui respectent les lois, les lois de l'ancien quinquennat parce que nous n'avons encore modifié aucune loi pénale".

Manuel Valls s’était pour sa part étonné, samedi 3 août, de cette décision, comme l’avait rapporté l’AFP. Une décision qui, selon le ministre de l’Intérieur, va "à l’encontre de la stratégie décidée conjointement par la Chancellerie et l’Intérieur qui vise à accroitre le concours des forces de sécurité pour faire exécuter les peines".

Jérémy Gabert