INFO LAB - Il a quitté la direction du NPA sur fond de désaccords. Mais Philippe Poutou sera de nouveau le candidat du parti anticapitaliste pour la prochaine élection présidentielle de 2017. C’est la décision prise par le parti d’extrême gauche ce dimanche 20 mars, comme évoqué par Léo Mouren , étudiant en journalisme, et confirmé auprès du Lab. Une résolution en ce sens a été adoptée à 95%. Avec Nathalie Arthaud, également candidate pour 2017, les deux candidats trotskystes remettent le couvert et repartent au charbon. En 2012, Philippe Poutou avait obtenu 1,15% des suffrages.
Contacté par le Lab, Philippe Poutou explique les raisons qui l'ont poussé à enfiler une nouvelle fois le costume du candidat à la présidentielle, avec la quête des 500 parrainages en premier juge de paix :
"Le mouvement contre le gouvernement et la loi travail nous a redonné la pêche. On a une colère à faire entendre. On est obligé de prendre de l'avance et d'avoir un calendrier précoce pour obtenir les 500 signatures. On est donc obligé de partir plus tôt que d'autres pour passer ce tour préliminaire. Pourquoi moi ? Le fait que je sois un peu connu, ça a aidé même si ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi d'être candidat.
"
Pendant la campagne présidentielle de 2012, Philippe Poutou, ouvrier de son état, avait crevé l’écran et montré une parfaite maîtrise du buzz et de la communication. Celui qui n’est bien souvent invité dans les médias que pour les interviews de Noël avait interpellé et fait rire. Notamment grâce à ses vidéos de campagne décalées ou encore grâce à sa participation remarquée à Des paroles et des actes . Une méthode qu'il se voit bien réitérer. Ainsi celui qui "ne se sent pas concerné par la primaire de la gauche" et qui estime qu'il "n'y a rien à sauver dans cette gauche" explique au Lab :
"C'est une formidable occasion de faire passer nos messages. On verra comment le mouvement se construit. Mais je suis prêt à refaire des clips et des choses comme ça. On dit des choses différentes donc aussi de manière différente.
"
Cette décision de repartir au combat présidentiel était dans les tuyaux mais est néanmoins surprenante puisque l’ancien et futur candidat avait claqué la porte de la direction de son parti en octobre 2014 . Ce qui avait laissé planer le doute d’une candidature d’Olivier Besancenot, plus présent médiatiquement, en 2017.