DOCUMENT LE LAB - C'est à Antoine Rufenach, président du Conseil supérieur des Primaires, et grand sage désigné de l'élection, que la lettre est adressée. Elle est signée d'un militant UMP de la fédération de Paris. Dans cette missive, il accuse l'un des candidats, Pierre-Yves Bournazel, de faire campagne avec les moyens du parti.
Photos à l'appui, ce militant veut démontrer que le local loué par l'UMP situé au 87 rue Mont-Cenis dans le 18e arrondissement, est utilisé à des fins électorales par Pierre-Yves Bournazel.
Il écrit :
Depuis la date de sa déclaration de candidature le 16 janvier 2013, Pierre-Yves Bournazel détourne donc les moyens de la Fédération de Paris à l'insu de cette dernière pour financer sa propre entreprise électorale.
La nature des affichages et inscriptions qui se trouvent sur la devanture de la permanence UMP de la circonscription me force à constater qu'il n'y a aucune équité de traitement.
Et ce militant de conclure, sur un ton grave :
Il en va de la transparence de ce scrutin, de la crédibilité politique de notre mouvement et de notre victoire aux prochaines municipales à Paris.
Rien que ça (l'intégralité de la lettre est à découvrir ici).
Contacté par Le Lab, Pierre-Yves Bournazel ne dément pas utiliser ce local pour faire campagne. Mais s'indigne de ces "méthodes de voyou". Il affirme payer 560 euros chaque mois dans cette permanence. Assure n'avoir rien à se reprocher. Et résume :
C'est comme une colocation. Je paye un loyer, plus tout le reste, le téléphone, l'électricité, le papier, l'imprimante...
Je donne au total plus de 8000 euros chaque année à l'UMP. Le parti a même du me rembourser 500 euros cette année ! Je dois être le seul couillon de Paris à le faire...
Compte-t-il changer de permanence ? Surtout pas: "C'est comme si vous louiez un appartement, et qu'on vous disait de déménager sans aucune raison." Pierre-Yves Bournazel se défend sur le fond. Et y voit des attaques politiques.
Il déclare :
Je sais bien qu'il y a des aigreurs, des jalousies, des frustrations. Mais ça n'a aucun sens parce que je paye.
Ils se disent 'il fait des émissions de télé, il a le vent en poupe'. Ça agace !
Moi je suis coutumier des attaques. Mais si je donne de l'importance à ça, je coule.
"Je ne vais plus donner un radis à l'UMP", conclut l'élu du 18e arrondissement. Et de la défense, passe en mode attaque :
Je vais faire payer des donateurs, je vais monter mon micro-parti.
Une allusion à peine voilée à Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a fondé son mouvement, La France Droite. La campagne a bel et bien commencé. Ses attaques avec.
Voir l'intégralité de la lettre :