"Le talent n'a jamais de prix mais il a un coût." C'est par cette phrase que Bernard Cazeneuve, invité de BFMTV ce 1er octobre, fait connaitre sa désapprobation à l'égard des salaires très élevés des joueurs de foot. Ajoutant :
"Je pense que dans le contexte que nous connaissons, il n’est pas nécessaire de distribuer des salaires qui peuvent choquer, qui ne se justifient pas.
"
En juillet dernier déjà, c'est Valérie Fourneyron qui était partie en guerre contre les salaires "astronomiques " du monde du football.
Cette question revient dans le débat à la faveur de celui sur la taxe à 75% appliquée aux clubs de foot. Le gouvernement a en effet confirmé par la voix de sa ministre des Sports que le foot sera bel et bien concerné par cette taxe sur les hauts revenus, lorsque leurs joueurs sont payés plus d'un million d'euros par un an. Et a précisé que cette taxe ne pourra excéder 5% du chiffre d'affaires des clubs.
Ce mardi, Bernard Cazeneuve répond également aux critiques du président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez, qui estime que "les plus gros clubs vont profiter de ce plafonnement à 5% " :
"C'est un raisonnement faux. Le principe c’est que la taxe à 75% s’applique à toutes les entreprises, et est plafonnée à 5% de leur chiffre d’affaires. Par conséquent, tous les clubs de foot verront la taxe à 75% plafonnée à 5% de leur chiffre d'affaires.
Dire que cette mesure bénéficie aux uns et pas aux autres est tout à fait faux. Quel que soit le club de foot qui a des joueurs dont le salaire dépasse un million d’euros, il bénéficiera du plafonnement.
"
Le ministre du Budget décide enfin de ne pas rentrer dans le débat qui oppose sa collègue des Sports à Frédéric Thiriez. Ce dernier a évalué à 44 millions d'euros le préjudice pour les clubs de Ligue 1. Un montant contesté par Valérie Fourneyron pour qui "l'impact de cette nouvelle mouture sera bien inférieur ", sans donner plus de précisions.
Bernard Cazeneuve ne contredit pas les chiffres de la LFP - et donc ne soutient pas sa collègue - mais esquive par une pirouette :
"Le chiffre que vous donnez [44 millions d'euros, ndlr] est un chiffre qui a vocation à diminuer dès lors que les salaires attribués aux joueurs deviennent plus raisonnables.
"