Avec sa grande souscription, l'UMP a récolté pour le moment plus de 8,3 millions d'euros. Dont 7.500 euros à la faveur d'un chèque de Nicolas Sarkozy. Soit la somme plafond pour le don d'un particulier à un parti politique. Mais en tant que caution solidaire du prêt contracté pour sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy aurait pu donner davantage.
C'est ce que lui reproche Bernard Debré ce mardi 30 juillet sur iTélé. Le député de Paris estime que l'ancien président de la République aurait pu faire "un effort supplémentaire" :
Nicolas Sarkozy a donné 7.500 euros, oserai-je dire qu'il aurait pu donner un peu plus parce qu'il était caution solidaire ?
(...)
Je lui dirai oui, il faut faire un effort supplémentaire, j'aurai aimé qu'il le fasse et qu'il puisse montrer l'exemple.
Bernard Debré, plutôt proche de François Fillon, fait aussi le parallèle avec la venue de Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP pour la réunion lors de laquelle il a tenu un discours. Il voit un "paradoxe" entre son engagement pour cette grande souscription et le montant du chèque qu'il a signé :
Il y a un paradoxe, quand Nicolas Sarkozy est venu, et a tenu un discours formidable en disant : il faut que vous m'aidiez, payez, parce que ma campagne a été dispendieuse, payez parce que j'ai été sanctionné, payez parce que je dois 11 millions … oui, on est là pour payer. Mais peut-être aurait-il pu faire un effort supplémentaire.
Mais Bernard Debré est aussi venu avec d'autres reproches dans ses bagages. Pour lui, nonobstant le succès de l'appel aux dons lancé par Jean-François Copé, "l'UMP ne se porte pas bien".
En cause ? La gestion du parti ces dernières années. "Il y a les 11 millions que Nicolas Sarkozy avec sa campagne doit, mais il y a derrière 44 millions d'euros de déficit."
Il faut avoir une gestion plus adaptée, moins dispendieuse, moins de grande réunion spectaculaire, peut être un peu plus de réflexion politique.
L'urologue parle également d'une "omerta" sur l'inventaire du dernier quinquennat de Nicolas Sarkozy, qu'il juge "indispensable". Il se dit agacé par les "combats de chefs, Copé, Fillon, Sarkozy" et appelle à la réflexion sur un projet commun.