"Cette famille semblait en voie d'intégration." Invité de i>Télé ce 16 octobre, Bruno Le Roux est revenu sur la polémique généré par l'arrestation d'une collégienne rom kosovare du Doubs durant une sortie scolaire, celle-ci devant rejoindre sa famille pour être expulsée.
Cette démarche a provoqué un grand malaise au Parti socialiste. Le patron des députés PS le confirme ce mercredi et estime que l'expulsion n'aurait pas dû avoir lieu du fait du profil de la famille kosovare :
Cette famille semblait en voie d’intégration, sédentarisée, scolarisée, et on me dit même à quelques semaines seulement d’un possible dépôt de régularisation.
Il y a dans ces procédures d’expulsion une faculté de discernement qui est offerte au préfet.
Je me demande s’il y avait là dans le cas précis une nécessité.
A moins qu’on me dise qu’il y avait un trouble public, ça n’est pas aujourd’hui ce que j’ai entendu.
Bruno Le Roux refuse cependant de mettre en cause Manuel Valls qui a jugé que l'arrestation avait été menée dans les règles. Il charge plutôt le préfet du Doubs, Stéphane Fratacci, ancien secrétaire général du ministère de l'Immigration sous Eric Besson :
Je souhaite qu’on puisse utiliser la faculté de discernement des préfets, de ceux qui ont à prendre ces décisions. (...) Il faut avoir quelques principes, il y a les textes mais il faut avoir la capacité de discernement.
Et demande à Manuel Valls, "qui essaye de réconcilier tout le monde avec la charge régalienne qui est la sienne de la fermeté", de rappeler aux préfets "qu'ils ont une faculté de discernement" :
Je demande au ministre de l’Intérieur de rappeler aux préfets qu’ils ont une faculté de discernement et qu’elle aurait, là, dû être utilisée.