Pour Christian Jacob, l’audition de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée était "une mascarade invraisemblable"

Publié à 08h31, le 27 juin 2013 , Modifié à 08h31, le 27 juin 2013

Pour Christian Jacob, l’audition de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée était "une mascarade invraisemblable"
Christian Jacob sur Canal Plus. (Capture d'écran)

Bisbille en vue entre l’UMP et l’UDI à l’Assemblée nationale ? Suite à l’audition de Jérôme Cahuzac par la "commission d'enquête relative aux éventuels dysfonctionnements dans l'action du Gouvernement et des services de l'Etat dans la gestion d'une affaire qui a conduit à la démission d'un membre du Gouvernement", voulue par l’UDI et présidée par Charles de Courson, le président du groupe UMP Christian Jacob s’est interrogé sur la pertinence de cette commission. Car cette commission entre en conflit avec l’instruction judiciaire en cours.

Invité de la matinale de Canal Plus, le député UMP de Seine-et-Marne s’est ainsi élevé contre l’existence même de cette commission d’enquête. Et a visé la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qu’il ne porte pas dans son cœur et qui n’existe "que dans le clash", selon lui :

M. Cahuzac qui se retranche en permanence derrière l’instruction, derrière l’enquête en cours, je ne comprends qu’on en arrive à cela. Pourquoi le garde des Sceaux autorise la commission d’enquête ? Puisque la garde des Sceaux est interrogée pour savoir si elle autorise ou non la commission d’enquête, puisque si elle est couverte par une enquête judiciaire, elle ne peut pas être sur le même champ.

Force est de constater que le conflit est patent. Ce que Jérôme Cahuzac n’a pas manqué de relever, refusant de répondre devant la commission à de nombreuses questions, disant vouloir respecter le secret de l'instruction en cours. 

Pour le patron des députés UMP, de tels agissements jettent le discrédit sur l’Assemblée nationale. Et révèlent, plus encore avec l’audition de Jérôme Cahuzac, du "mépris". "C'est une mascarade invraisemblable", juge Christian Jacob :

C’est une mascarade. On laisse faire cela et on traite l’Assemblée par le mépris. Et hier, Monsieur Cahuzac a été, une fois de plus, après avoir menti, dans le mépris. Mais avec la complicité du garde des Sceaux. C’est interdit, mais elle a laissé faire, à dessein, pour infliger davantage de mépris à l’Assemblée.

J’en appelle au président de l’Assemblée.

Pourquoi on autorise cette commission d’enquête et en même temps, de fait, on autorise Monsieur Cahuzac à continuer cette mascarade invraisemblable ?

Du rab sur le Lab

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