Avant, l’agitateur, le provocateur, l'animal (politique), le Jean-Pascal de la gauche et du Parti socialiste, c’était lui. Mais ça, c’était avant. Avant que n’émerge l’iconoclaste Emmanuel Macron qui a "ringardisé" en partie le discours de Manuel Valls, devenu entre-temps Premier ministre.
Mais alors que le ministre de l’Economie s’est mis "en marche" et parle un peu (beaucoup) de lui quand il parle de Jeanne d’Arc , Manuel Valls a décidé lui de se mettre "en route", comme le relate Libération de ce lundi 9 mai. Ainsi a-t-il décidé de se lancer dans "un roadshow", selon le terme utilisé par Libé qui écrit :
"Le 18 mai, il se lance dans un roadshow étalé sur deux mois qui sera ponctué de six ‘rencontres avec les Français’, jusqu’à la mi-juillet.
"
Et pour montrer que la carte de la modernité n’a pas été totalement préemptée par Emmanuel Macron, Manuel Valls va tenter d’innover dans la forme de ces rencontres, entre réunion d’appartement et meeting en bonne et due forme. Pour la première, dans son fief électoral d’Evry, Manuel Valls va donc tenter "un truc nouveau". "Un truc en direct avec ce qui fait sa spécificité : la spontanéité", explique au quotidien le député de l’Essonne et bras droit de Manuel Valls, Carlos Da Silva.
Joue-t-il sa propre partition pour faire entendre sa petite musique ? Tente-t-il de reprendre la main sur Emmanuel Macron qu’il perçoit comme une menace pour ses propres ambitions ? Se positionne-t-il, lui aussi, pour 2017, au cas où ? Ou s’agit-il d’une énième initiative destinée à vanter le bilan de François Hollande, et par la même, le sien ?
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