Des élues écolos accusent Denis Baupin de harcèlement et d’agressions sexuels, révèlent ce lundi 9 mai Mediapart et France Inter qui ont recueilli, après plusieurs mois d’enquête des témoignages de femmes, sons à l’appui dénonçant les agissements du député écolo de Paris, qui vient tout juste de quitter EELV.
Parmi les élues à témoigner "on the record", la députée Isabelle Attard, Elen Debost, adjointe à la jeunesse EELV de la mairie du Mans, ou encore la porte-parole d’EELV Sandrine Rousseau qui recoupent d’autres témoignages anonymes, souvent de collaboratrices ou d’ex-collab d’EELV mettant en cause celui qui est vice-président de l’Assemblée nationale et mari, à la ville, de la ministre du Logement Emmanuelle Cosse.
Contacté par Mediapart et France Inter, "à de multiples reprises", Denis Baupin n’a pas répondu aux questions des journalistes enquêtant sur cette affaire. "Denis Baupin n’a pas répondu à nos demandes d’entretien, et nous a aussitôt renvoyés vers ses avocats. Les avocats de Denis Baupin nous ont demandé, le 2 mai en fin de journée, de leur envoyer une liste de questions par écrit. Ce que nous avons fait le 3 mai. Le 4 mai, ils ont refusé que leur client y réponde (ou même d’y répondre eux-mêmes) et nous ont menacés de poursuites", précise Mediapart.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase de leur silence, c’était le 8 mars, lors de la journée internationale des droits des femmes. Ce jour-là, Denis Baupin s’affiche, avec d’autres députés, grimé de rouge à lèvres pour un happening destiné à défendre les droits des femmes. "Il y a eu un déclencheur qui a été cette photo du 8 mars", confie Sandrine Rousseau.
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