Pour critiquer la "dédiabolisation" du FN, Bruno Gollnisch parle d'Alessandra Mussolini

Publié à 08h41, le 14 août 2015 , Modifié à 09h09, le 14 août 2015

Pour critiquer la "dédiabolisation" du FN, Bruno Gollnisch parle d'Alessandra Mussolini
Bruno Gollnisch © BERTRAND GUAY / AFP

SECRETS D'HISTOIRE – On le sait : s'il ne doit en rester qu'un, ce sera lui. Bruno Gollnisch est aujourd'hui le meilleur soutien, au sein du Front national, de Jean-Marie Le Pen. C'est simple : lui qui fut longtemps pressenti pour prendre la succession du "Menhir" avant que ce dernier ne lui préfère sa fille passe son temps à expliquer combien une exclusion du fondateur serait une erreur politique. Et c'est exactement ce qu'il refait, ce vendredi 14 août, dans Le Figaro .

Comme Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch dénonce cette entreprise de "dédiabolisation" du FN. Et, pour étayer ses dires, celui-qui-enseigne-la-déontologie-journalistique-à-coups-de-parapluie a un exemple extrêmement parlant : Alessandra Mussolini. Oui, comme Benito. C'est d'ailleurs sa petite fille. L'élu FN évoque à travers elle le cas de Gianfranco Fini, ancien président du parti néo-fasciste italien MSI qui fit évoluer son camp vers la droite modérée.

Bruno Gollnisch raconte :

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Fini est l'exemple d'une impasse. Dauphin de Giorgio Almirante, il en a renié l'héritage. Malgré ces contorsions déshonorantes, il n'a jamais été président du Conseil. Aujourd'hui, son parti, naguère de 120 députés, ne pèse plus rien. Fini, c'est fini. Et Alessandra Mussolini, la petite-fille du Duce, siège à Strasbourg avec les députés français UMP-Républicains !

 

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Effectivement, Gianfranco Fini n'a jamais été président du Conseil Italien, il fut quand même son vice-président, mais également ministre des Affaires étrangères et président de la Chambre des députés. Et Alessandra Mussolini, qui est partie en dissidence contre Gianfranco Fini au début des années 2000, siège bien avec au Parlement européen dans le groupe PPE. Mais est-ce à dire qu'elle aurait dû rester fidèle aux idées fascistes du Duce ? Et plus largement, le MSI et Gianfranco Fini auraient-ils dû continuer à défendre celui qu'il présentait comme le "plus grand homme d'État du XXe siècle" ? 

Bruno Gollnisch ne le dit pas. Mais en prenant cet exemple familial de la politique italienne, l'élu FN semble quand même donner une indication de son opinion. Le parallèle est alors évident et revient à dire qu'exclure Jean-Marie Le Pen du FN équivaut à transformer le parti en Les Républicains. 

Le cas du "Menhir" sera examiné le 20 août par le Bureau exécutif du FN. Si Jean-Marie Le Pen venait à être exclu, Bruno Gollnisch prévient : il ne restera pas "sans réaction"

 

 

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