Bruno Gollnisch n'en est pas encore, comme son vieil ami , à demander aux adhérents FN de ne pas prendre part au vote sur la réforme des statuts du parti. Mais quand même : l'eurodéputé, qui a choisi de ne pas rejoindre le groupe frontiste au Parlement européen parce que Jean-Marie Le Pen en était exclu, a décidé de ne pas participer à cette votation. Et il a ses raisons.
Mercredi 24 juin, dans une vidéo postée sur internet , l'élu frontiste assure qu'il lui parait "impossible de répondre par oui ou par non à plusieurs questions différentes et qui n'ont aucun lien entre elles".
Et, pour étayer sa critique, Bruno Gollnisch évoque une grande figure historique qui, bien que souvent saluée par certains au FN , n'est pas, dans la bouche de Bruno Gollnisch, un exemple à suivre. Il dit :
"Cela me rappelle le référendum du général de Gaulle en 1969 qui voulait que l'on réponde par oui à des questions qui portaient à la fois sur l'intéressement des travailleurs aux résultats de l'entreprise, sur la régionalisation et sur la suppression du Sénat. Le peuple français ne l'a pas entendu de cette oreille.
"
Et de fait, le "non" l'avait emporté, conduisant le général De Gaulle à démissionner de la présidence de la République.
Bruno Gollnisch souhaite-t-il un destin identique à Marine Le Pen, du moins à l'échelle de la présidence du FN ? Vu ses prises de position depuis le début de la crise interne au parti, cette hypothèse semble *un peu* crédible.