Pour Eddy Mitchell, François Hollande "fait de la peine" : "Il est tout le temps humilié et humiliant"

Publié à 10h00, le 13 mars 2016 , Modifié à 13h36, le 13 mars 2016

Pour Eddy Mitchell, François Hollande "fait de la peine" : "Il est tout le temps humilié et humiliant"
Eddy *drop the mic* Mitchell © FABRICE COFFRINI / AFP

LÈCHE GAUCHE BLUES - "J'aime tous les hommes politiques. Ils sont si sincères, si sympathiques... Oh oui, j'les aime, j'les aime..." Ainsi chantait ironiquement Eddy Mitchell. Un jugement qui semble encore d'actualité. Dans le JDD dimanche 13 mars, "Monsieur Eddy" distille quelques analyses politiques du genre sévères.

Notamment pour François Hollande. Le chanteur n'a soutenu publiquement aucun candidat à la présidentielle de 2012, pas plus celui du PS qu'un autre. Et le chef de l'État peut vraisemblablement faire une croix sur un soutien de sa part s'il devait se représenter en 2017. Tout part d'une question qui ne devait a priori pas nécessairement conduire ce monstre sacré, dont le "coeur balance à gauche", à flinguer François Hollande : "Vous avez écrit des chansons sur le blues des cadres licenciés, la société de consommation et les petites gens, ceux qui sont pris à la gorge par les crédits…" Eddy Mitchell embraye de lui-même sur la "trahison" que ressentent "les Français" à l'égard du résident de l'Élysée (et Manuel Valls) :

 

"

La colère sociale gronde et elle est justifiée. Les Français se sentent trahis. François Hollande a été comme une bouffée d’air frais pour des millions de gens. Et il ne se passe rien. Je n’ai rien contre lui personnellement, mais il fait de la peine, ce garçon. Hollande est tout le temps humilié et humiliant. Mon cœur balance à gauche. Mais quelle gauche ? Et ce n’est pas le gouvernement actuel. Si Hollande et Valls sont de gauche, moi, je suis curé.

"

Ça, c'est fait.

Mais le rocker n'en a pas que pour le chef de l'État. Nicolas Sarkozy, dont il dit ne pas être un "ami" mais l'avoir "bien connu quand [il] habitait à Neuilly", le laisse *circonspect* :

 

"

Ces derniers temps, j’ai du mal à le comprendre. Il enchaîne bêtise sur bêtise, il se rattrape aux branches et il n’y arrive pas. Je n’ai pas l’impression qu’il ira au bout de la présidentielle…

"

Et ce n'est pas fini. Le FN aussi en prend une au passage :

 

"

J'ai voté pour la première fois de ma vie en 2002, au second tour de l'élection présidentielle, pour faire barrage au FN. Sans même parler de leur idéologie abjecte, leur programme économique comme sortir de l'euro est ridicule. Ils essaient de se donner une image respectable, personne n'est dupe. Ils ont viré le père ? La belle affaire. C'est dans les gènes.

"

 

Si, comme il l'avait dit en 2012, la politique n'est "pas sa tasse de thé", Eddy Mitchell fait de temps en temps part de ses analyses politiques. Comme pour expliquer que Manuel Valls est "plutôt du côté FN que gauche".

Du rab sur le Lab

PlusPlus