PUNCHLINE - Invité de l'émission Salut Les Terriens samedi sur Canal Plus, le chanteur de rock Eddy Mitchell n'a pas caché un certain agacement vis-à-vis du gouvernement de François Hollande, et surtout de son populaire ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
S'il se dit "de gauche, comme tout le monde", le chanteur qui assurait sur le plateau de Thierry Ardisson la promotion de son 35e album, "Héros", a balancé un commentaire acerbe quant à la situation à la tête de l'Etat :
C'est atterrant
Mais c'est Manuel Valls qui encaisse la remarque la plus véhémente. Alors que l'émission entre dans une séquence intitulée "Valls, Premier ministre ?" et présentée par la journaliste politique du Point Anna Cabana, Thierry Ardisson sent qu'Eddy Mitchell a envie de parler.
Il lui donne immédiatement la parole :
- Ca vous irait Valls ?
- Oh non vous savez, je le vois trop en Sheriff moi...
Thierry Ardisson relance le chanteur, en reprenant le parallèle fréquemment utilisé entre Manuel Valls et l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy :
C'est à dire que pour vous il n'est pas de gauche, il se comporte comme Sarko quoi ?
Eddy Mitchell, lui, va plus loin :
Oh non, même, moi je le vois plutôt du côté FN que gauche.
"Whouf !", réagit la journaliste Anna Cabana avant que l'ancien ministre de la Culture de Nicolas Sarkozy, Frédéric Mitterrand, ne reprenne la parole pour estimer que Manuel Valls doit encore faire ses preuves.
SALUT LES TERRIENS du 09/11/13 - Part. 2 Papy Rock
(Retrouvez l'échange à partir de 23')
Ce n'est pas la première fois qu'il est fait reproche à Manuel Valls de "chasser sur les terres du Front national" : Jean-Luc Mélenchon, en août dernier, ou Gilbert Collard qui jugeait en octobre que le ministre de l'Intérieur partage la vision du Front national sur les Roms.
Eddy Mitchell est de son côté coutumier des commentaires politiques, même s'il assurait en avril 2012 que la politique n'était "pas sa tasse de thé".
Toujours lors de la promotion de "Héros", Eddy Mitchell avait estimé payer beaucoup d'impôts. Alors que le présentateur du 20h de TF1, Gilles Bouleau, lui demandait pourquoi il avait "la dent dure avec les hommes politiques", il avait rétorqué :
Il ne me loupent pas non plus, pas une journée sans un nouvel impôt.