FIN DE LA RECRE – Elle dit ce qu’elle pense. Sans concession, Elisabeth Guigou a analysé le bilan de la première année de la politique gouvernementale et la baisse nette dans les sondages de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault.
La députée PS de Seine-Saint-Denis a estimé, ce lundi 13 mai sur LCI, que les mauvaises opinions envers le couple exécutif doivent "amener à faire en sorte que la politique du gouvernement soit plus lisible et mieux comprise".
Et de développer, stigmatisant implicitement les ministres coupables de "couacs" :
Il y a un problème de lisibilité, de netteté et de cohérence.
Je pense d’abord que dans le gouvernement, on devrait entendre une voix sur la politique suivie.
Pour l’ancienne ministre de Lionel Jospin, le verdict est sans appel contre les ministres qui cherchent à faire entendre leur petite musique, même si elle constate des progrès :
Il y a eu trop de voix discordantes. Il y en a moins déjà, je note un véritable progrès.
On a le droit d’avoir des idées, mais une fois que le président de République et le Premier ministre ont tranché, il faudrait qu’on entende qu’un seul son de cloche.
Pour autant, Elisabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, appuie là où ça fait mal, reconnaissant un souci d’autorité au sein du gouvernement. Sans citer Jean-Marc Ayrault :
Il y a un problème de netteté de la ligne. D’autorité peut-être, de temps en temps.
La solution, selon elle : un gouvernement resserré, dont notre éditorialiste Olivier Duhamel analysait récemment les arguments pour et contre. "On aurait moins ce type de problèmes", affirme-t-elle.