Pour Florian Philippot, le FN est "l'un des seuls mouvements qui ne surfe pas sur les peurs"

Publié à 08h49, le 04 novembre 2015 , Modifié à 08h53, le 04 novembre 2015

Pour Florian Philippot, le FN est "l'un des seuls mouvements qui ne surfe pas sur les peurs"
© FREDERICK FLORIN / AFP

MÊME PAS PEUR - Le FN qui "instrumentalise" et "joue sur les peurs" des Français, c'est l'un des arguments les plus récurrents contre le parti d'extrême droite, généralement avancé au sujet du discours de ce dernier sur l'immigration, volontiers alarmiste. Florian Philippot y apporte un démenti catégorique, mercredi 4 novembre.

Le numéro 2 du FN était sur France Info et comme à l'accoutumée, l'invité politique de la radio est convié à écouter la chronique de Guy Birenbaum, L'autre Info, consacrée à la diffusion, ce week-end à Uzerche en Corrèze, d'un film de 1925 adaptant la pièce de théâtre Knock ou le Triomphe de la médecine. Revenant sur le fond de l'oeuvre, il explique d'abord, dans ce qui ressemble à une série d'attaques directes contre le cadre du FN :

 

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'Knock', c'est une charge féroce contre la com', la communication, les manipulateurs, les charlatans. On y voit un bonimenteur, une sorte d'escroc profiter de l'incroyable incrédulité des hommes. Vous vous souvenez peut-être, Florian Philippot, que le docteur Parpalaid vend au docteur Knock un cabinet sans clientèle ; Knock va alors tout faire pour convaincre les habitants que les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent. Au bout du compte tout le village va finir couché, même le docteur finira par être persuadé qu'il est lui-même souffrant.

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S'en suit ce dialogue :

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- Guy Birenbaum : Alors bien sûr, il y a des vrais malades, mais un médecin qui convainc tout un village qu'il va mal, ça ressemble bigrement à votre stratégie Florian Philippot, on dirait un peu le Front national ?



- Florian Philippot : Non je crois que le Front national est peut-être un des seuls mouvements qui ne surfe pas sur les peurs.

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Contrairement à la plupart des autres partis, donc. Devant l'incrédulité de son interlocuteur, le vice-président frontiste prend "un exemple très concret" : la sortie de l'Euro. Il dit :

 

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Quand nous parlons de la question de l'Euro, c'est l'hystérie en face et on nous explique tout de suite : 'Si jamais on remet en cause l'Euro - alors que 95% des pays du monde ont une monnaie nationale -, ça sera l'apocalypse, la catastrophe', etc. Ça, j'appelle ça surfer sur les peurs et refuser le débat. Ben nous on est toujours prêts au débat et j'aimerais qu'il en soit de même pour nos adversaires.

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"J'ai appris ce matin que le Front national ne surfe pas sur les peurs, c'est une info", raille alors Guy Birenbaum. Florian Philippot conclut : "C'est même le contraire."

L'échange est à revoir ici en vidéo :



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