Pour Franck Riester, la politique d'immigration du gouvernement peut "rassurer les gens de droite "

Publié à 07h02, le 22 décembre 2017 , Modifié à 08h36, le 22 décembre 2017

Pour Franck Riester, la politique d'immigration du gouvernement peut "rassurer les gens de droite "
Franck Riester © AFP

L'année 2018 sera marquée en France par les questions d'immigration ou ne sera pas. Le débat sur le projet de loi présenté en début d'année prochaine promet d'être houleux, notamment au sein de la majorité, certains députés ayant déjà fait savoir qu'ils étaient opposés à un durcissement de la législation en la matière .

Le débat pourrait également agiter la droite, mais pour des raisons bien plus politiciennes. Les Républicains et les autres pourraient en effet se retrouver face à un projet de loi qui, dans les grandes lignes, les satisfait. C'est ce que prédit Franck Riester, ancien LR que le parti a exclu – non sans certaines difficultés . Aujourd'hui président du groupe UDI Agir et indépendants à l'Assemblée nationale, le député de Seine-et-Marne déclare ce vendredi 22 décembre, auprès du Figaro , que cette politique en matière d'immigration est de nature à "rassurer les gens de droite". Lui-même considère que tout ce qui "permet à l'État de mieux gérer" l'immigration doit être soutenu. 

Même Nadine Morano semble penser que le projet de loi prochainement défendu par Gérard Collomb est un texte de droite. "Vous verrez que ce texte sera très difficile à faire passer", prédit-elle au Figaro car, selon elle, la majorité LREM est surtout de gauche...  

Le 19 décembre, c'est Louis Aliot, pour le coup à la droite de la droite de la droite, qui avait défendu le gouvernement, accusé de vouloir durcir la politique d'immigration . Et dans un communiqué diffusé le 18 décembre, le FN se félicitait "que le problème majeur de l’immigration soit posé". "Il y voit une victoire politique. Il participera à ce débat essentiel avec l’intention de mettre en lumière le désastre pour tout le monde de ces transferts massifs de populations", ajoutait le parti d'extrême droite.

Des soutiens inattendus et sûrement pas superflus. Car du côté de la majorité parlementaire, tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde et certains députés LREM semblent déjà opposés à un durcissement de la législation. "Le manque d’intégration des réfugiés est le vrai scandale… Notre politique d’intégration n’est pas au niveau d’une grande nation", dénonçait par exemple le député de Paris Stanislas Guerini, le 11 décembre, dans le journal L’Opinion.

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