Nicolas Hulot voit déjà les Français dans la rue. Dans une interview au Monde mercredi, l’ex-animateur d’Ushuaia fustige "l’impuissance autoproclamée" des politiques et craint que la situation ne dégénère bientôt. Il revient également sur son éphémère carrière politique.
Les prédictions de Monsieur Hulot
Sur Le Monde
Non, Nicolas Hulot n’est pas mort. Revenu à la tête de la Fondation qui porte de nouveau son nom, le défenseur de la nature prédit, dans les colonnes du Monde ce mercredi, une révolution si jamais les politiques restent "scotchés dans leur conformisme" :
[…] car si la politique ne peut plus rien faire, à quoi bon voter ? Je crains fort que tout cela ne finisse dans la rue.
Outre cet oracle qui sent bon le jasmin, l’ex-animateur est interrogé sur ses erreurs durant sa campagne face à Eva Joly. Il regrette, avec un brin d’amertume, avoir plié face à la polémique née de sa proposition de travailler avec Borloo :
Et puis, je n'aurais pas dû me laisser intimider. […] j'ai baissé la tête, dit que non, je me suis quasi excusé. Mais où était le problème ?
Quand on lui demande qui sont ses chouchous politiques, Nicolas Hulot évoque sans complexe Jacques Chirac. Il évoque aussi sa "convergence évolutive" avec Jean-Luc Mélenchon. Enfin, Hulot n’oublie pas d’envoyer une pique au président de la République, lui reprochant les promesses qu’il n’a pas tenues :
[…] il n'échappe à personne qu'il y a eu une volte-face spectaculaire de la majorité actuelle, sur ces sujets.