Ils prennent des pincettes. Font attention à ne pas bafouer la présomption d’innocence. Mais jugent tous deux que la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse est "grave". "Particulièrement grave", pour Marine Le Pen. "Extrêmement grave", pour Jean-Luc Mélenchon.
Ainsi, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a estimé que "s'ils étaient avérés, les faits qui motivent l'enquête du juge Gentil seraient particulièrement graves".
Et d’ajouter, s’interrogeant ouvertement sur le maintien de Nicolas Sarkozy parmi les Sages :
Toujours présumé innocent, Nicolas Sarkozy ne peut en revanche en aucun cas rester membre du Conseil constitutionnel, sa situation judiciaire l'empêchant aujourd'hui d'exercer cette fonction avec l'impartialité et la neutralité requises.
Pour le dirigeant du Front de gauche, Nicolas Sarkozy a été mis en examen "pour des motifs extrêmement graves moralement". Jean-Luc Mélenchon poursuit, faisant quant à lui un parallèle avec le précédent Jacques Chirac, et non avec l’affaire judiciaire qui touche Jérôme Cahuzac, ministre démissionnaire du Budget :
Après Chirac voici le deuxième Président de la Ve République inculpé pour des motifs extrêmement graves moralement.
Dans les deux cas la racine des problèmes est dans un modèle de démocratie où l'argent règne sur tout et sur tous.