"Une farce". C'est le qualificatif utilisé par Jean-Luc Mélenchon au sujet des "bonnets rouges", ce signe de ralliement de manifestants bretons sur fond de fronde anti-écotaxe.
Et le co-président du Parti de gauche s'en prend aux manifestants de Quimper, dans la rue à l'appel de plusieurs organisations professionnelles et patronales, de FO et du maire divers gauche de Carhaix, Christian Troadec.
Pour lui, ce sont "des nigauds","encouragé par la timidité et la pleutrerie du gouvernement qui leur cède tout".
Le patronat et les cléricaux des départements bretons vont faire manifester les nigauds pour défendre leur droit de transporter à bas coût des cochons d'un bout à l'autre de l'Europe dans des conditions honteuses.
Faut-il y voir une insulte ? Non, assure le député européen. Mais plutôt une manière de ""réveiller les consciences", déclare-t-il, vantant les mérites des "départements bretons, parmi les plus audacieux de France, avec des milliers d'idées".
L'ancien candidat à la présidence de la République voit les salariés qui manifestent à Quimper comme des esclaves qui se battraient pour leurs maîtres :
A Quimper manifestent ceux qui veulent que continue la souillure de notre belle Bretagne par les nitrates de l'agriculture productiviste. A Quimper manifestent ceux qui veulent les salaires de misère pour les agriculteurs et le règne de la grande distribution. A Quimper les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres.
Une sortie très critiquée."Lamentable", juge François de Rugy. Roger Karoutchi ironise en tweetant "vive 1917", référence à la révolution russe et Florian Philippot parle de "trahison ouvrière".
Parmi les manifestants de Quimper : Philippe Poutou. L'ancien candidat à l'élection présidentielle est "aux côtés des salariés licenciés ou menacés de licenciement des entreprises GAD, Marine Harwest, Tilly-Sabco, Doux, etc...", selon un communiqué du NPA Finistère.