Pour Julien Dray, Marine Le Pen "paraphrase" et "plagie" Robert Brasillach

Publié à 12h15, le 18 septembre 2013 , Modifié à 12h15, le 18 septembre 2013

Pour Julien Dray, Marine Le Pen "paraphrase" et "plagie" Robert Brasillach
Julien Dray. (Maxppp)

HERITAGE - Le bijoutier de Nice, ses soutiens, la sortie de François Fillon enterrant le Front républicain… et Marine Le Pen. Liés, ces sujets forment le fond du dernier billet de blog de Julien Dray.

Dans ce texte ainsi intitulé "Fillon, Marine Le Pen et la ‘catin’" , le socialiste s’attarde sur une phrase, révélatrice selon lui, de l’ancienne candidate FN à l’élection présidentielle. 

"

Marine Le Pen aime en effet tellement son pays qu’elle compare la France à une "catin".

Patriote, Marine Le Pen ? A Marseille elle déclare très précisément : "La France, maîtresse des USA, devenue catin d’émirs bedonnants".

Pas la "diplomatie française", pas le "gouvernement français", non c’est la France, c’est-à-dire vous, c’est-à-dire nous, qu’elle compare à une catin.

"

Une déclaration qui la place dans la lignée de l’écrivain d’extrême-droite du début du 20e siècle, fusillé à la fin de la Seconde guerre mondiale, Robert Brasillach , qu'elle "se contente de paraphraser ou de plagier".

"

Comme ce petit air m’évoquait quelque chose, j’ai recherché et me suis finalement aperçu que la plume de Marine Le Pen avait dû trouver de qui s’inspirer…

"En finira-t-on avec les relents de pourriture parfumée qu’exhale encore la vieille putain agonisante, la garce vérolée, fleurant le patchouli et la perte blanche, la République toujours debout sur son trottoir", écrivait Robert Brasillach dans Je Suis Partout en 1942.

"

Aussi, pour Julien Dray, "réapparait le fil rouge de l’histoire de l’extrême droite dans notre pays". "Il suffit d’une phrase, d’un mot pour rappeler ce qu’est le Front National de Marine Le Pen", écrit-il.

En effectuant l’exégèse la phrase de l’écrivain fasciste, Julien Dray souligne les sous-entendus de celle de la présidente du Front national qui s’attaque, elle, "directement à la France".

"

Encore l’écrivain fasciste s’en prenait-il lui à la République et non à la France, tandis que l’héritière, quant à elle, s’en prend directement à la France, qui lui inspire un véritable dégoût.

"

Enfin, le conseiller régional PS d’Ile-de-France rappelle que l’ancien rédacteur en chef de Je suis partout est également une référence chère à Jean-Marie Le Pen. Une tradition familiale.

"

Cela révèle tout simplement que, derrière le ripolinage "républicain" et "patriote" du Front National affleure la vieille matrice de l’extrême droite française qui lui fait détester la France telle qu’elle est pour s’en remettre à une France du fantasme, un pays perdu qui n’a jamais existé.

"

Du rab sur le Lab

PlusPlus