C’EST DES MALADES - Il n’y aura pas de motion de censure présentée par les députés frondeurs. A deux voix près, ils ont échoué mercredi 11 mai à réunir les 58 signatures nécessaires. Reste la motion de censure déposée par Les Républicains et l’UDI, qui sera débattue jeudi à l’Assemblée nationale. Quelle sera l’attitude des députés socialistes ? Pour le moment, aucune consigne n’a été donnée. Mais les mises en garde, elles, sont déjà bien présentes.
Toute la journée de mercredi a été très tendue au Palais Bourbon. L’échec de la tentative de motion de censure à peine annoncé que les premières critiques fusaient. "A eux de tirer les conséquences de leurs actes. Qu’ils aillent au bout de leur logique", a tout de suite averti le porte-parole du groupe PS Hugues Fourage. Autre socialiste très remonté contre les frondeurs : Jean-Louis Gagnaire. Le député de la Loire dit au micro de France Bleu Saint-Etienne Loire :
"Je pense que c’est juste une plaisanterie. On ne peut pas imaginer un député socialiste voter une motion déposée par la droite, pour faire tomber le gouvernement.
"
Jean-Louis Gagnaire cible ensuite Aurélie Filippetti et Benoit Hamon. Et monte d’un cran dans ses critiques. Il dit :
"C'est quand même un drôle de raisonnement surtout de la part d'anciens ministres dont on oubliera vite le bilan, je pense à l'ancien ministre de la culture ou à Benoît Hamon. Je pense qu'il y a un problème mental chez ces gens. Comment ils peuvent s'expliquer ensuite devant leurs électeurs […] Je pense qu'ils n'ont plus rien à faire parmi nous.
"
Mercredi matin, Myriam El Khomri avait carrément assimilé les frondeurs PS qui veulent voter la motion de censure déposée par la droite à des députés de droite. Jean-Louis Gagnaire, lui, préfère parler de problème psychologique. Ambiance ambiance.