Le FN s'empare de la mise sur écoute de Thierry Solère pour critiquer la loi Renseignement

Publié à 16h55, le 12 avril 2016 , Modifié à 17h46, le 12 avril 2016

Le FN s'empare de la mise sur écoute de Thierry Solère pour critiquer la loi Renseignement
Florian Philippot © © FREDERICK FLORIN / AFP

Le Monde le révèle ce 12 avril, Thierry Solère a été surveillé par la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) en 2012. À l’époque, il s’était porté candidat dissident aux élections législatives dans les Hauts-de-Seine face à Claude Guéant, ministre de l’Intérieur jusqu’en mai 2012. Selon Le Monde, Thierry Solère a donc été ciblé par les services d’espionnage au profit de son adversaire politique. Mais Claude Guéant dément être impliqué.

C’est le Front National, à travers un communiqué de presse, qui a été le premier à s’indigner de ces pratiques illégales. Le parti de Marine Le Pen en a profité pour faire un *petit* raccourci avec la loi Renseignement promulguée le 24 juillet 2015, soit bien après l'affaire en question. Ils écrivent :

 

"

Ce dont a été victime monsieur Solère, à savoir la 'surveillance technique' de ses données de communication, fait précisément partie des dispositions introduites par la loi Renseignement qui organise l’espionnage de tous et de tout le monde, sans aucun contrôle de la Justice. 

"

Pour le Front National, tout le monde devrait donc craindre de subir le même sort que Thierry Solère, mais cette fois légalement et du fait des dispositions prises par le gouvernement socialiste dans la lutte contre le terrorisme. Via Twitter, Florian Philippot ironise ainsi sur le côté précurseur de Claude Guéant en matières d'écoutes généralisées :

 

Pour rappel, lors de la présentation du projet de loi en juin 2015, les députés FN avaient voté contre. Le même Philippot estimait alors que la Loi Renseignement était en fait une arme politique pour "surveiller le Front National" et s'inquiétait d'une "dérive très grave contre les libertés individuelles"

Un mois plus tard, en juillet 2015, dans L’Express, le député européen frontiste avait accusé Manuel Valls de détenir un cabinet espion pour surveiller le Front National.

"

Manuel Valls a un cabinet noir anti-FN.

"

Du rab sur le Lab

PlusPlus