A qui profite l’affaire Fillon ? A Emmanuel Macron, un peu. A l’abstention et au vote contestataire, beaucoup, selon Richard Ferrand. Invité de France Inter ce vendredi 3 mars, le secrétaire général d’En Marche s'inquiète des conséquences du "Penelope Gate" et du recul de François Fillon sur son engagement de ne pas être candidat s’il était mis en examen.
Alors que la classe politique traverse une période de défiance, le député PS macroniste estime que "c’est une affaire très grave car cela renforce le péril Le Pen, cela renforce le sentiment d’écœurement de la population". Il poursuit :
"Si nos concitoyens se détournent du vote ou se réfugient d’un vote de colère ou de sanction, je crains le pire. La responsabilité historique de François Fillon et de la droite, c’est de veiller à ne pas nourrir le lepénisme. Tout cela souille tous les élus de France. Il y a 500.000 élus en France qui se dévouent pour leur commune, leur département, leur région, qui bossent à l’Assemblée nationale ou au Sénat et à cause de ce qu’il s’est passé, une atteinte à la morale publique très forte, il y a un discrédit qui petit à petit chemine. C’est mauvais pour la République, mauvais pour la France.
"
Un sentiment visiblement partagé par une partie de la droite qui, petit à petit, lâche le vainqueur de la primaire . Dernier désistement en date, celui du porte-parole de la campagne de François Fillon, l’organisateur de la primaire et lemairiste Thierry Solère .