La réforme des modes de scrutin menée par Manuel Valls fait grincer les dents de l’opposition. Après avoir dit tout le mal qu’elle pensait de cette loi, cette semaine à l’Assemblée, l’UMP poursuit ses critiques sur le terrain médiatique.
Invité ce dimanche 24 février de Radio J, Luc Chatel, vice-président copéiste de l’UMP, a jugé avec sévérité le projet de loi sur le scrutin mixte départemental.
La France, et je pèse mes mots, ressemble de plus en plus à une République bananière.
Surtout, Luc Chatel voit dans ce projet de loi, porté par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, des visées électoralistes et les craintes du Parti socialiste de perdre les élections intermédiaires :
Quel est ce pays où l'on change la date des élections ?
Où l'on charcute les circonscriptions, où l'on modifie les scrutins tout cela pour le bon vouloir du pouvoir en place.
Et de renchérir, craignant que la France ne devienne un pays "où l’on purge et l’on bidouille" :
Le pouvoir n'a qu'un seul objectif en tête, remettre à plat les modes de scrutin pour gagner les élections. Ce n'est pas acceptable.
Je n'accepte pas que la France soit un pays ou l'on purge et l'on bidouille.
Ce projet de loi, qui modifie plusieurs dispositions du code électoral, sera voté mardi prochain par l'Assemblée. Il contient le principe de la désignation de binômes homme-femme aux élections départementales, la division par deux du nombre des cantons et le report de 2014 à 2015 de la date des élections départementales et régionales.