Pour Manuel Valls, "il y a une forme d'indécence" dans l'importance donnée à Leonarda Dibrani par les médias

Publié à 09h14, le 21 octobre 2013 , Modifié à 12h43, le 21 octobre 2013

Pour Manuel Valls, "il y a une forme d'indécence" dans l'importance donnée à Leonarda Dibrani par les médias
Manuel Valls sur Europe 1 le 21 octobre 2013 (image Europe 1).

TROP C'EST TROP - Après l'intervention de François Hollande le 19 octobre sur l'affaire Leonarda Dibrani, la jeune kosovare a été invitée à réagir immédiatement, et en direct, par les médias. "Indécent" a estimé Manuel Valls ce lundi sur Europe 1.

Comme il l'avait déjà fait la veille dans Le Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur a demandé aux médias de "cesser d'utiliser" la collégienne expulsée le 9 octobre :

Quand je vois cette enfant de 15 ans interrogée par les médias à chaud sur un sondage, sur le rapport de l’inspection générale de l’administration, sur l’intervention du président de la République je dis "ça suffit !" et je le redis "laissons-la, cessons de l’utiliser !"

Et je sais que nombre de vos confrères journalistes partagent ce sentiment.

Surtout, Manuel Valls estime que le fait de diffuser la réaction de la jeune fille directement après celle du chef de l'Etat, en live, et en lui accordant ainsi le même niveau d'importance, est indécent :

Il y a une forme d’indécence : mettre au même niveau l’intervention du président de la République sur le rappel de la force de la loi et cette jeune fille désemparée.

Ça suffit, c’est inacceptable.

Le 19 octobre, en milieu de journée, François Hollande s'est exprimé en direct depuis l'Elysée après la remise du rapport d'enquête administrative sur les conditions d'expulsion de Leordana Dibrani et de sa famille. Il a proposé à la jeune fille de revenir mais sans sa famille, ce qu'elle a refusé dans la foulée, en direct sur les chaînes d'information en continu.

En marge d'une conférence de presse sur la loi Famille, Dominique Bertinotti a entonné le même refrain que son collègue de l'Intérieur : "l'affaire est close", a-t-elle martelé. Et la ministre déléguée à la Famille appelle à protéger la jeune kosovare. 

Il faut protéger cette jeune fille de l'attention médiatique et que ses parents prennent le temps de la réflexion. (...) Il ne faut pas prendre cette jeune fille en otage de la situation irrégulière de ses parents, de l'attention médiatique. 

(...)

C'est une mineur, la prise de décision doit appartenir aux parents. 

  

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