PAN SUR LE BEC - Claude Bartolone appelle à la "confrontation" avec l'Allemagne ? Manuel Valls lui rétorque : propos "nocifs".
Ce 28 avril dans Le Parisien, le ministre de l'Intérieur remet sévèrement en place le président de l'Assemblée nationale. Quatre jours plus tôt, dans une longue interview accordée au Monde, ce dernier a appelé la France à "combattre la conception de la droite européenne" et a en allé jusqu'à la "confrontation" avec l'Allemagne d'Angela Merkel.
Manuel Valls lui répond sans détour :
Ces propos sont irresponsables, démagogiques et nocifs.
Ils risquent de mettre en très grande difficulté la relation historique entre nos deux pays, essentielle pour l’avenir de l’Union. (...)
Il doit y avoir confrontation entre la droite et la gauche au niveau européen. Mais il ne peut pas y avoir de recherche d’un bouc émissaire qui aurait le visage d’Angela Merkel.
Si elle gagnait les élections en septembre, que ferions-nous? Nous déclarerions la guerre à l’Allemagne? Allons, il faut être sérieux!
Une mise en avant et des conseils sur la politique à mener de la part de Claude Bartolone qui agacent d'ailleurs jusque dans l'entourage présidentiel, comme nous le racontions ici.
Le président de l'Assemblée n'est en tout cas pas le seul au Parti socialiste à demander cet affrontement avec l'Allemagne.
Lors de l'élaboration du projet de résolution PS pour la convention Europe du 16 juin, des expressions comme "affrontement démocratique" ou "intransigeance égoïste de Madame Merkel" ont été inscrites ... avant d'être effacées par la commission des résolutions du parti.
La nouvelle version, qui doit être validée le 30 mai, ajoute même que le PS veut "redonner toute sa valeur, toute sa force et tout son sens à l'amitié franco-allemande".
Jean-Marc Ayrault lui-même est intervenu pour ne pas froisser les voisins outre-Rhin.
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