Il ne faut jamais dire jamais, dit le dicton. Mais tout à sa volonté de glorifier la victoire de la coalition UMP-UDI au second tour des élections départementales, Nicolas Sarkozy a laissé de côté toute prévention ce dimanche 29 mars. Dans son allocution depuis le siège de l’UMP, le patron de l'opposition, grand sourire aux lèvres, a insisté sur le score historique de la coalition de la droite et du centre :
Ce soir, la droite républicaine et le centre ont nettement remporté les élections départementales. Jamais sous la Ve république, notre famille politique n‘avait gagné autant de départements.
Mais l’ex-président de la République a surtout manié les superlatifs à l’encontre de l’exécutif. Très offensif vis-à-vis de la majorité, il a déclaré :
Le désaveu (pour François Hollande, NDLR) est sans appel. Jamais une majorité n’avait perdu autant de départements. Jamais un pouvoir en place n’avait suscité une telle défiance, un tel rejet. Jamais une politique n’avait autant incarné l’échec à tous les niveaux. C’est le mensonge, le déni, l’impuissance qui ont été sanctionnés.
De fait, en termes de nombre de départements, le succès de la droite et la déroute de la gauche sont sans précédents historiques. Même s’il faut tenir compte des spécificités du scrutin de 2015, qui a vu l’intégralité des cantons renouvelés (contre un renouvellement seulement partiel aux élections passées).
Alors que certains à l’UMP lui ont reproché de chercher à tirer la couverture du succès à lui, Nicolas Sarkozy s’est également fait fort de saluer "ceux qui ont fait le choix du collectif".
Ce qui ne l'a pas empêché de nationaliser l'enjeu de ce second tour, considérant que le triomphe de son camp devait "accélérer la préparation d’un projet républicain d’alternance". Et de conclure dans un ultime coup de griffe au gouvernement :
Ce projet sera la condition absolue pour redresser notre pays et enrayer le déclin dans lequel trois années l’ont plongé trois années de socialisme.