DIVISÉ PAR DEUX - La gauche perdrait la moitié de ses départements, au soir du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars. Selon les différentes estimations des instituts de sondage, la gauche garderait en effet entre 27 et 37 départements, contre 61 à l'heure actuelle. La droite, en gagnant entre 25 à 30 départements, remporte donc une large victoire, elle qui gérait jusqu'ici 41 exécutifs départementaux.
[Edit 30 mars] Résultats définitifs
La droite l'emporte finalement dans 66 départements et la gauche dans 33, soit 25 bascules de gauche à droite et une seule bascule de droite à gauche.
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Le Front national n'a finalement remporté aucun département.
CSA estime par ailleurs que la droite est le centre pourraient remporter 1.125 à 1.155 sièges de conseillers départementaux, la gauche 746 à 776, le Front national 44 à 54, 20 à 30 étant classés comme "divers".
L'abstention devrait s'élever de 49,8% à 51%, selon quatre instituts de sondages. Plus de 40,6 millions d'inscrits étaient comptabilisés dans les 1.905 cantons restant à pourvoir.
Immédiatement après l'annonce des premiers résultats, Manuel Valls a reconnu depuis Matignon la victoire de "la droite républicaine". "La gauche, trop dispersée, trop divisée au premier tour, connaît un net recul malgré un bon bilan des exécutifs départementaux", a-t-il estimé.
Quelques minutes plus tard, Nicolas Sarkozy s'exprimait depuis le siège de l'UMP. Un discours sans concession pour la gauche :
Jamais notre famille politique n'avait gagné autant de départements. Jamais une majorité n'avait perdu autant de départements. Jamais un pouvoir en place n'avait suscité une telle défiance et un tel rejet. Au fond, jamais une politique n'avait incarné autant l'échec à tous les niveaux.
Pour mémoire, voilà les éléments de langage que le gouvernement avait prévu il y a déjà plusieurs semaines :
- Si le PS garde 35 départements ou plus sur 50 en métropole : "une bonne résistance"
- Si le PS garde entre 20 et 35 départements : "une défaite logique"
- Si le PS garde moins de 20 départements : "c'est très mauvais"
Si on se trouve donc plutôt dans le cadre de la "défaite logique", cela n'empêche pas certains ministres de jouer la carte de la "résistance".