La Corrèze de Hollande, l'Essonne de Valls, le Nord d'Aubry : la débâcle socialiste en trois symboles

Publié à 22h24, le 29 mars 2015 , Modifié à 05h28, le 30 mars 2015

La Corrèze de Hollande, l'Essonne de Valls, le Nord d'Aubry : la débâcle socialiste en trois symboles
Manuel Valls en train d'essayer de se réveiller © LIONEL BONAVENTURE AFP

Au-delà de la défaite du Parti socialiste, "la débâcle" pour reprendre les mots de Laurent Wauquiez, il y a des symboles, des territoires perdus par la gauche. Sans trop s'avancer, on peut raisonnablement penser que Manuel Valls ne fumera pas de cigare ce soir.

En ce soir de deuxième tour des élections départementales, le Lab vous a sélectionné trois départements qui font figure de symboles.

>> La Corrèze

Le fief de François Hollande, là où, élu aux dernières cantonales, il avait annoncé sa candidature à la primaire socialiste, bascule à droite. L'union de la droite a remporté au moins 11 des 19 cantons du département. Cela valait bien un commentaire enjoué du probable nouveau président de l'assemblée départementale, l'UMP Pascal Coste :

Je crois que la Corrèze est devenue politiquement mature.

Pour rappel : en 2012, François Hollande avait recueilli 64,86% des voix au second tour de la présidentielle dans ce département.

>> L'Essonne

Après le fief de François Hollande, c'est au tour de celui de Manuel Valls de basculer à droite lui aussi. Dans l'Essonne, seuls cinq à six cantons sur 21 devraient rester à gauche, a affirmé l'élu PS Jérôme Guedj sur iTÉLÉ.

L'UMP sort grand vainqueur de ce département. Et c'est donc Georges Tron qui devrait gagner la présidence du futur conseil départemental. Le même Georges Tron qui est renvoyé aux assises pour viols et agressions sexuelles.

Pour rappel : en 2012, François Hollande avait recueilli 53,43% des voix au second tour de la présidentielle dans ce département.

>> Le Nord

Et le fief de Martine Aubry est lui aussi passé à droite. Selon l'UMP Jean-René Lecerf, la droite l'emporte dans "au minimum 24 cantons" sur 41 dans le bastion que le PS détenait depuis 1998. Commentaire du probable futur président du Nord :

On reprend un département qui est dans une situation financière extrêmement difficile (...), qui n'est pas très loin de la mise sous tutelle, donc il va falloir se retrousser les manches pour retrouver des marges de manœuvre.

 

Pour rappel : en 2012, François Hollande avait recueilli 52,88% des voix au second tour de la présidentielle dans ce département.

Selon les résultats définitifs de la soirée électorale, la droite l'a emporté dans 66 départements et la gauche dans 33, soit 25 bascules de gauche à droite et une seule bascule de droite à gauche.

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