Son visage déconfit exprime mieux la défaite de la majorité de gauche que les statistiques les plus cruelles. En direct sur BFMTV au soir de ce second tour des départementales, le socialiste Jérôme Guedj réagit à la défaite de sa famille politique dans l’Essonne. Bien que lui-même s’en sorte dans son canton de Massy, la perspective de voir la droite lui ravir le fauteuil de président du conseil général le déprime franchement.
Voyez sa réaction, alors que le journaliste Alain Marschall lui demande de confirmer la défaite de la gauche :
Pilier des frondeurs, ces élus socialistes opposés à la ligne économique portée par François Hollande et Manuel Valls, Jérôme Guedj n’est pas loin de juger que la politique de l’exécutif est responsable de la déroute de la gauche à ce scrutin. Il explique :
"Le rassemblement, ça se crée, ça s’organise, on ne peut pas le faire sur des mesures qui malheureusement fracturent la gauche, divisent la gauche. Il y en a eu trop ces derniers temps (…). En matière de soutien à l’investissement, en matière de pouvoir d’achat, il faut changer de braquet.
"
Dure soirée pour Jérôme Guedj, qui n'aura d'ailleurs pas même pu compter sur la compassion de Julien Dray. Son ancien compère de l'Essonne, désormais proche de François Hollande, a cinglé à son endroit sur BFMTV :
"Une bataille politique ne se gagne pas qu'à la télévision.
"
Un argument fréquemment invoqué par les socialistes fidèles au président à propos des frondeurs, accusés d'être minoritaires dans leur camp mais majoritaires dans les médias.
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