Départementales : Jean-Marie Le Guen accuse Nicolas Sarkozy de mentir sur l’ampleur de la victoire de la droite et du centre

Publié à 23h29, le 29 mars 2015 , Modifié à 23h59, le 29 mars 2015

Départementales : Jean-Marie Le Guen accuse Nicolas Sarkozy de mentir sur l’ampleur de la victoire de la droite et du centre
Jean-Marie Le Guen © FRANCOIS GUILLOT / AFP

Nicolas "Pinocchio" Sarkozy ? Pour le socialiste Jean-Marie Le Guen, pas de doute : le patron de l’UMP s’arrange avec la vérité lorsqu’il proclame que la victoire de la droite et du centre (et la débandade de la gauche) au second tour des départementales n’a pas de précédent historique.

Alors quand l’UMP Luc Chatel en remet une couche ce soir du dimanche 29 mars sur iTélé, en soulignant que la droite et le centre n’avaient "jamais" remporté une trentaine de départements, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement n’y tient plus. Il s'agace :

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Il n’y a jamais eu une élection avec tous les cantons. Les chiffres de 1994 pour la gauche, par exemple, étaient beaucoup plus mauvais : nous avions 24 départements. Je ne veux pas rentrer dans des comptes d’apothicaire, mais même sur des détails, Nicolas Sarkozy ment.

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Alors qui, de l’ex-chef de l’Etat ou du ténor socialiste, dit la vérité ? Les deux, en fait.

Nicolas Sarkozy d’abord. L’ancien président a raison quand il dit que jamais un tel nombre de départements n’avaient basculé de gauche à droite à l’occasion d’un scrutin de ce type.

Ce qu’il oublie de préciser en revanche, c’est que jusqu’à une loi votée en 2013, le renouvellement des conseillers généraux ne se faisait que par moitié tous les trois ans. Une cinquantaine de départements étaient alors mis en jeu, et non pas la quasi-totalité comme cette année (à l’exception de Paris et Lyon). Le nombre de "bascules" était donc forcément moins élevé, comme le sous-entend Jean-Marie Le Guen.

Ce dernier déforme en revanche quelque peu les propos de Nicolas Sarkozy. Jean-Marie Le Guen explique que la gauche a déjà été en bien plus mauvaise posture au niveau départemental : comme en 1994, avec 24 départements seulement dirigés par le PS et ses alliés. Ce qui est évidemment pire que la trentaine de collectivités conservées cette année.

Sauf que Nicolas Sarkozy n'a pas parlé du nombre de départements gérés par la gauche, simplement du nombre de départements perdus à l'occasion du scrutin.

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