A L'ABORDAGE - Ils sont deux à avoir officialisé - ou presque - leur envie de reprendre la tête du Parti socialiste après le départ de Martine Aubry. D'un côté Harlem Désir, actuel numéro 2 du parti, qui l'a confirmé le 27 mai sur Europe 1. De l'autre le député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, qui ne s'en cache pas mais attend septembre pour "la déclaration officielle".
Depuis, selon le Canard Enchaîné de ce mercredi 30 mai, les vieux dossiers ressortent dans chaque camp. Et notamment les casseroles judiciaires.
"Lui aussi a été condamné"
Harlem a lui aussi été condamné.
D'après le Canard Enchaîné de ce mercredi 30 mai, la phrase vient de Jean-Christophe Cambadélis à l'intention de son camarade Harlem Désir. Car chez les déclarés pour Solférino, les casiers judiciaires ressortent, du fait même des deux concurrents.
Si le député de Paris rappelle que le numéro 2 du PS a "aussi" été puni par la loi, c'est que lui-même a été condamné à deux reprises. En 2000, Jean-Christophe Cambadélis écope de 5 mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour "recel d'abus de biens sociaux".
En juin 2006, ce sont 6 mois avec sursis et 20.000 euros d'amende pour "recel d'abus de confiance" dans l'affaire de la MNEF. Dans les deux cas, il est accusé d'avoir bénéficié d'emplois fictifs.
La condamnation d'Harlem Désir, quant à elle, est plus ancienne. Entre novembre 1986 et octobre 1987, alors qu'il est président de SOS Racisme, il est accusé lui-aussi de bénéficier d'un emploi fictif dans l'"Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants". En 1988, il est finalement condamné à 18 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour "recel d'abus de bien sociaux".