Elle persiste, signe et en remet même une couche. Après avoir déclaré le 30 avril que Claude Guéant était "soit un menteur, soit un voleur" après des perquisitions mettant à jour chez l'ancien ministre de l'Intérieur de "nombreux et conséquents paiements de factures en liquide", Roselyne Bachelot explique, sur D8 ce mardi 11 juin, regretter ce qu’elle a dit.
Je regrette ce que j’ai dit.
J’avais dit menteur ou voleur et il semble bien que ce soit peut-être ET et non pas OU.
Car depuis les premiers soubresauts de cette affaire, l’enquête administrative a parlé : de l'argent en liquide a bien circulé au ministère de l'Intérieur après 2002 et leur abolition théorique.
Entre 2002 et 2004, le cabinet du ministre, alors Nicolas Sarkozy, dirigé par Claude Guéant, aurait ainsi touché 10.000 euros par mois de primes, extraites "des frais d'enquête et de surveillance".
De nouveaux éléments qui font dire à l’ancienne ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy à propos de Claude Guéant :
Il a aggravé son cas. Il avait dit d’abord qu’il touchait que 3 à 5000€. Il s’était embrouillé. Effectivement, maintenant, il a bien puisé dans la cagnotte qui était destinée à rémunérer des fonctionnaires de police avec des sommes plus importantes que ce qui avait été annoncé.
Manuel Valls, a annoncé lundi 10 juin qu'il avait transmis au procureur de la République de Paris le rapport d'inspection sur les primes remises à Claude Guéant. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur déclare qu'il "transmet dès à présent l'intégralité du rapport" des inspections générale de l'administration (IGA) et de la police (IGPN) rendu public lundi matin "au procureur de la République de Paris".