Mercredi 6 avril, à l’occasion d’une rencontre citoyenne à Amiens, Emmanuel Macron a lancé "En marche !" , son mouvement politique qui n’est ni à droite ni à gauche. Mais avant, le ministre de l’Economie a longuement réfléchi et consulté.
Et l’ex-banquier a beau agacer au PS, il a beau vouloir "aussi travailler avec des gens qui sont à droite", c’est notamment grâce à sa collègue de l’Environnement que ce mouvement pourra s’installer, comme l’explique le député PS Pascal Terrasse dans une interview au Point ce 7 avril :
"Ségolène Royal était là, elle lui a donné son expérience personnelle, celle de 'Désirs d'avenir', son réseau pour la présidentielle de 2007 dont je m'occupais avec d'autres, comme Julien Dray [...] ou Vincent Peillon.
"
En 2005, Ségolène Royal avait fondé l’association "Désirs d’avenir", dont le site internet avait servi à préparer sa campagne présidentielle en 2007. Le député de l’Ardèche entend donc faire d’une pierre deux coups en basculant ces "réseaux dormants", que l’ex-candidate accepte de partager, afin de donner de l’ampleur à "En marche !" :
"Aujourd'hui, ce sont des réseaux dormants, mais ils existent, les fichiers d'adhérents existent, et tout cela va servir pour Emmanuel Macron. [...] 'Désirs d'avenir' comme 'En marche !' se situent non pas dans la verticalité, comme les partis traditionnels, mais dans l'horizontalité, l'émergence de talents qui viennent d'en bas, sans aucune arrière-pensée.
"
Une différence cependant entre les deux associations : il fallait débourser 5 euros pour une adhésion à "Désirs d'avenir", tandis que celle à "En marche !" est gratuite.