C'est la règle du jeu : le candidat de l'UMP pour la prochaine élection présidentielle devra passer par la case primaire. Même Nicolas Sarkozy s'est est résolu mais il faut dire que le successeur de Jean-François Copé a un plan béton pour l'emporter face à Alain Juppé , puisque cela semble se jouer entre eux.
Mais s'il accepte de se présenter face à François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé, Xavier Bertrand, etc. Nicolas Sarkozy sait aussi que cette primaire impactera son rôle au sein de l'UMP. En gros : dès qu'il sera candidat, il devra renoncer à la présidence du parti. Invité du Grand Rendez-Vous Europe1 – iTÉLÉ – Le Monde ce dimanche 5 avril, Thierry Solère, le "monsieur primaire" de l'UMP, a réaffirmé cette idée, assurant que cette condition fait consensus, y compris chez Nicolas Sarkozy.
Ce n'est pas la seule condition. Le Monde a révélé, le 2 avril, des modalités d'organisation du scrutin sur lesquelles a planché le groupe de travail présidé par Thierry Solère. Par exemple, les candidats devront recueillir le parrainage de 250 élus répartis sur au moins 30 départements, parmi lesquels 25 parlementaires minimum. Un seuil qui ne plait pas à tout le monde, et notamment Nathalie Kosciusko- Morizet .
À ceux qui fustigent ce seuil, Thierry Solère a répondu :
"Si vous êtes candidat à l'élection présidentielle, ce n'est pas uniquement pour faire un tour de chauffe. On est 400 parlementaires. Si vous n'arrivez pas à convaincre 25 parlementaires de votre famille politique que vous êtes un candidat à la présidence de la République, ça sera difficile de convaincre une majorité de Français que vous êtes légitime.
"
C'est à ces conditions, et d'autres, que la primaire pourra, selon le vœu de Thierry Solère, désigner "le meilleur d'entre nous ". Mais ce proche de Bruno Le Maire a bien précisé que cette formule, un tantinet connotée politiquement, ne signifiait pas qu'il souhaitait la victoire d'Alain Juppé. Personne n'en doutait mais ça va mieux en le disant.