L’aile droite du PS va-t-elle finir par rejoindre Emmanuel Macron ? Plusieurs parlementaires socialistes, dont Gérard Collomb, Richard Ferrand et Christophe Caresche, entre autres, ont déjà franchi le fossé qui sépare la rue de Solférino du leader d’En Marche. Jean-Marie Le Guen, lui, n’a pas encore fait son coming out macroniste mais a déjà balancé qu’il ne donnerait pas son parrainage au candidat issu de la primaire de la BAP.
L’hémorragie d’une partie de l’aile droite du PS guette donc. Même si Manuel Valls, de retour de vacances, a réuni ses troupes pour tenter de les garder dans son giron, plusieurs élus PS hésitent sur le moment où déserter leur parti de toujours. Comme le vallsiste François Loncle, qui attend la présentation, jeudi 2 mars, du programme d’Emmanuel Macron. "Ce sera déterminant", explique-t-il au Parisien de ce mercredi 1er mars.
Face à ces hésitations, Benoît Hamon a reçu mardi une centaine de parlementaires à son QG. Mais les plus à droite des socialistes avaient adopté la stratégie de la chaise vide. "C’est rarement un bon choix de ne pas en faire", a raillé le directeur de campagne de l’ancien ministre de l’Education nationale, Mathieu Hanotin. "Il faut traiter les élus, leur parler, les associer, faire de la calinothérapie" , expliquait ce week-end Régis Juanico, trésorier de la campagne de Benoît Hamon, dans le JDD.
Mais il n’empêche que le fossé se creuse entre le candidat du PS, qui vient de finaliser une alliance avec EELV et Yannick Jadot, au grand dam de Manuel Valls , et Emmanuel Macron, toujours aussi haut dans les sondages. "Plus les jours passent, plus nous nous rapprochons de Macron. On marche vers lui", prévient François Loncle.