Sous pression, le PS rappelle à ses élus qu’ils doivent parrainer Benoît Hamon

Publié à 11h28, le 26 février 2017 , Modifié à 11h28, le 26 février 2017

Sous pression, le PS rappelle à ses élus qu’ils doivent parrainer Benoît Hamon
Jean-Christophe Cambadélis. © AFP

La victoire de Benoît Hamon à la primaire de la BAP a divisé le PS. Et l’aile droite vallsiste a bien du mal à faire campagne pour l’ancien frondeur. "On est un peu dans la situation de 2007 où il n’y a pas le soutien évident de tout le parti, avec en plus une offre concurrentielle (…). La situation est délicate… Pire qu’en 2007 ", peste ce dimanche 26 février Najat Vallaud-Belkacem dans les colonnes du Parisien.

Et elle ne croit pas si bien dire. Comme Christophe Caresche, figure de l’aile droite du PS qui a décidé ce dimanche de rejoindre Emmanuel Macron , une partie des socialistes est tentée de ne pas faire campagne pour Benoît Hamon. Ce qui irrite Jean-Christophe Cambadélis qui a déjà prévenu que les élus socialistes qui parraineraient Emmanuel Macron seraient exclus du PS.

Le JDD  révèle d’ailleurs une lettre de rappel signée du patron du PS et de François Rebsamen, le patron de la fédération des élus socialistes, appelant les élus PS à parrainer leur candidat issu de la primaire :

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Nos principes veulent que nos parlementaires soutiennent automatiquement le candidat investi par le PS. Or à notre connaissance, tu n’as pas encore retourné le formulaire (…) Nous t’invitons à nous l’adresser aussi vite que possible.

"

L’affaire est donc "délicate", comme le dit la ministre de l’Education nationale. Au point que même François Rebsamen sous-entend lui-aussi qu’il pourrait voter Macron. Ainsi a-t-il glissé "en privé", selon le JDD :

"

Je soutiens Hamon, je ne serai jamais pris en défaut. Mais je voterai utile.

"

"Il y en a plein qui feront loyalement la campagne du candidat pour lequel ils ne voteront pas…" renchérit un cadre socialiste à l’hebdomadaire dominical. Ce qui en dit long.

Pour contrer cette fronde silencieuse, Benoît Hamon va devoir choyer ses opposants internes. Ce que Régis Juanico, trésorier de la campagne du candidat PS, résume ainsi :

"

Il faut traiter les élus, leur parler, les associer, faire de la calinothérapie.

"

Mais cela sera-t-il suffisant pour éviter que d’autres élus PS ne franchissent la ligne pour rejoindre Emmanuel Macron ?

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